Dans le but de promouvoir et de valoriser les percussions à l’échelle nationale et internationale, les responsables du Centre International des Percussions ont animé une conférence de presse ce mardi 13 juin 2023 à leur siège à la Minière, dans la commune de Ratoma.
« Le Centre International des Percussions (CIP) souhaite s’étendre dans toute la Guinée. Nous avons été créés pour le développement des percussions et des danses traditionnelles guinéennes. Les percussions sont étroitement liées aux instruments de percussion et la Guinée est reconnue dans ce domaine. Nous cherchons à faire des percussions un pôle d’excellence de la culture guinéenne, à la fois au niveau national et international », a expliqué Aboubacar Fadouba Camara, directeur général du Centre International des Percussions.
En outre, les responsables du CIP ont mis en place une politique visant à revitaliser les percussions, avec le soutien du ministère de la Culture.
« Notre plan de travail annuel est aligné sur celui du ministère de la Culture et du Tourisme. Notre mission est d’élaborer une loi sur les taxes et les redevances concernant l’exportation et l’importation des instruments de musique. Nous prévoyons d’organiser la biennale internationale qui n’a pas été réorganisée depuis sa création. Nous allons également réaliser un inventaire des instruments de musique, des rythmes et des danses de Guinée. Un autre aspect sur lequel nous travaillons est la formation. Cette année, nous prévoyons de former au moins 20 jeunes à l’initiation aux instruments et aux danses traditionnelles, en faisant appel à des spécialistes. Nous envisageons également la création de centres régionaux. Chaque région administrative aura son propre centre de percussions », a-t-il ajouté.
Au cours de cette rencontre, les responsables du CIP ont exprimé leur souhait d’intégrer les percussions dans le système éducatif guinéen. Selon Aboubacar Camara, Directeur des percussions en Guinée :
« Le projet qui nous tient beaucoup à cœur est la formation des percussions dans les écoles. Socrate a dit de se connaître soi-même. Si nous continuons sur cette lancée, nos enfants ne pourront pas connaître ce que nous sommes. Ils perdront les dignités culturelles guinéennes. Il est donc nécessaire de faire un retour en arrière. Si nous apprenons aux enfants à jouer des percussions et à comprendre leur importance dans notre culture, nous aurons accompli quelque chose de grand. Nous prévoyons de faire une tournée de percussions dans les écoles, en commençant par les grandes écoles. Lorsque cela prendra de l’ampleur, nous chercherons à rencontrer le ministère de l’Enseignement Pré-universitaire. Nos instruments doivent être intégrés dans le système éducatif afin de former les enfants sur les instruments de musique, leur fabrication et leur utilisation », a-t-il envisagé.