La ministre de l’Environnement et du Développement Durable, Djami DIALLO, et son homologue de l’Energie, de l’Hydraulique et des Hydrocarbures, Aboubacar Camara, en compagnie du Gouverneur de la région administrative de Kindia et du Préfet, des partenaires techniques et financiers, des élus locaux, des cadres du MEDD et la communauté riveraine ont procédé mercredi 10 juillet au lancement officiel de la campagne de reboisement 2024.
Le coup d’envoi a été donné à la berge du fleuve Konkouré sur le site de Kinyeyah dans le district de Taïgbé, sous-préfecture de Tondon, préfecture de Dubréka.Dans son discours de bienvenue, le sous-préfet de Tondon, Sous-lieutenant Kabinet Sylla a fait savoir que le nom de leur localité dépasse aujourd’hui l’arène national pour se hisser à l’internationale à travers la construction des barrages hydroélectriques de Kaléta et de Souapiti.
« Le flux humain s’agrandit avec une population estimée à plus de 6000 habitants sur une superficie de 74 km2. C’est une zone à vocation agro-pastorale et artisanale », a-t-il témoigné .
Dans son discours de lancement de la campagne de reboisement 2024, Madame la ministre de l’Environnement et du Développement Durable, mettra l’accent entre autres sur le choix du village de Konkouré pour la mise en terre symbolique de 2200 plants d’essences locales et utiles.
Un choix qui prouve son engagement à restaurer les têtes de sources des grands cours d’eau de la Guinée.
À lire aussi
Djami DIALLO a rappelé le rôle déterminant du bassin du fleuve Konkouré dans l’agriculture, l’élevage et la pêche, avant d’ajouter que la production d’énergie et l’approvisionnement en eau sont fortement menacés aujourd’hui. C’est pourquoi son département s’engage cette année à procéder au reboisement de 100 ha dans le bassin du Konkouré.
Elle a promis de s’assurer que cette opération majeure intègre les communautés locales, qui auront principalement pour tâche l’entretien et le suivi des plantations.
Madame Djami DIALLO a affirmé que ses services techniques déconcentrés assureront le rôle d’appui conseil et d’accompagnement des communautés et des ONGs contractantes pour coordonner les suivis sur le terrain.
« Nous devons agir ensemble pour la restauration des berges et des têtes de sources à travers des actions fortes dont le reboisement massif, les mises en défens et le changement de comportements pour réduire les pressions sur les forêts au niveau de la tête de source et les berges du fleuve et ses affluents. Notre économie et notre bien-être ainsi que ceux des générations futures en dépendent », a-t-elle dit.
Poursuivant, elle a souligné qu’il existe de nombreuses bonnes raisons de préserver nos forêts, notamment parce qu’elles abritent une biodiversité exceptionnelle, elles sont des remparts contre le réchauffement climatique et contre les catastrophes naturelles.
Pour sa part, le ministre de l’Energie, de l’Hydraulique et des Hydrocarbures, Aboubacar Camara s’est réjoui du fait que cette campagne de reboisement ait privilégié les berges du fleuve Konkouré. « Notre cri de cœur a été entendu. Il y a quelques jours nous étions sur les sites de Souapiti et Kaléta. Le niveau d’eau a considérablement baissé. Que la ministre de l’Environnement et du Développement Durable, par sa campagne de reboisement, commence par les berges du fleuve Konkouré, dénote que le gouvernement tient à cœur la question d’eau et électricité afin qu’elle ne soit plus comme avant.
Je suis très satisfait et je remercie tout le personnel du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable pour avoir commencé la campagne de reboisement par les berges du fleuve Konkouré ».
Interrogé, le gouverneur de la région administrative de Kindia, le Général deuxième section, Elhadj Aboubacar Diakité dira ceci : « le reboisement sur les berges du fleuve Konkouré est très important. Quand il y a de l’eau dans les barrages, nous allons avoir de l’électricité. Il faut que nous nous engagions tous dans le reboisement. Il ne s’agit pas de reboiser mais plutôt, entretenir et faire un suivi correct et régulier de ce qui est reboisé ».
