La Haute Cour de Justice n’étant pas créée, le président de la République, le Premier ministre, ainsi que les membres du gouvernement, ne peuvent comparaître devant aucune juridiction nationale. L’opposition républicaine estime que ce qui favorise « la mauvaise gouvernance et surtout l’impunité dont ils jouissent aujourd’hui ».
« Vous savez que toutes ces personnalités jouissent du privilège de juridictions. Elles ne peuvent être entendues que par la Haute Cour de Justice », rappelle Cellou Dalein Diallo.
Pour lui, « ce n’est pas pour rien que M. Alpha Condé refuse malgré tous les accords politiques de mettre en place cette institution qui devrait être en place depuis juin 2014. C’est-à-dire 6 mois après la mise en place de l’Assemblée nationale ».
D’ailleurs, à cette allure, fulmine-t-on, le président de la République ne peut rien « contre un ministre aujourd’hui même si Alpha Condé veut sanctionner un ministre, il ne peut que le révoquer. Il ne peut le déférer devant un tribunal quelle que soit la nature du crime qu’il commet ».
Pour le président de l’UFDG, l’absence de cette Cour renforce « la mauvaise gouvernance et l’impunité » car même « au niveau de l’Assemblée nationale, pour mettre une commission d’enquête parlementaire, il faut la majorité, et l’opposition n’a pas cette majorité ».
A l’en croire, l’opposition parlementaire a introduit plusieurs demandes de mise en place de commission d’enquête parlementaire, la mouvance a toujours refusé.
Alors que, poursuit Cellou Dalein Dialo, « le rôle de l’Assemblée, c’est de voter les lois et de contrôler l’action gouvernementale. Le contrôle de l’action gouvernementale se fait par des commissions d’enquête constituées des députés qui peuvent aller interroger les responsables de l’Administration, les documents qui ont été produits pour savoir est-ce que les lois de la République ont été respectées ».
« Donc, le pouvoir se livre à toutes sortes d’activités, convaincu qu’il ne peut être interpellé par personne », conclut-il.