Incroyable mais vrai ! Dame Aïssatou Diallo se trouve au cœur d’un détournement de 59 milliards FG à cause de son « amant ». Elle a comparu ce mercredi 22 juin devant le tribunal correctionnel de Kaloum avec ses co-prévenus dont la société Américan Beverage et Mohamed Mohsen Medh pour ‘’escroquerie, abus de confiance et complicité d’escroquerie’’.
Cette poursuite se déclenche après une année de commerce de devises entre les prévenues et les parties civiles, pour la plupart des orpailleurs et cambistes.
Ledit dossier s’ouvre alors que la prévenue, Aissatou Diallo est à son cinquième mois de détention à la prison centrale de Conakry.
Lors de sa comparution, dame Aïssatou explique leur modus operandi : « je ne dois de l’argent à personne. C’est plutôt Mohamed Medh Mohsen qui leur doit. Moi, je suis qu’une simple intermédiaire. Pendant une année, j’ai pris des devises avec les parties civiles pour les remettre à M Mohsen afin de les échanger en francs guinéens avec des intérêts. Mais, toutes les transactions s’effectuaient avec le plein accord de toutes les parties. Je leur ai juste présenté et assuré le rôle d’intermédiaire. Et de février mi-octobre 2021, on n’a jamais eu de problème. Les retard et manquement ont commencé en fin octobre. Dans cette affaire au nom de l’amour, au bout de trois mois de transactions entre toutes les parties et M. Morsen, il m’a proposé de sortir avec lui. J’ai accepté et nous avons vécu ensemble. Et j’ai fait tout ce qu’il m’a dit parce que je l’aime et je lui fais confiance. C’est pourquoi quand il m’a demandé de le sauver dans cette affaire parce qu’il est étranger, j’ai déclaré à l’investigation le 21 janvier 2022 que c’est moi qui devait de l’argent. J’ai donc signé un engagement de rembourser chaque semaine un milliard aux parties sur ses instructions. Sauf qu’il m’a trahi à la fin. »
Si la prévenue ne nie pas avoir reçu des devises de la part des différentes parties, elle affirme, cependant, ne pas être celle qui doit mais plutôt « Medh Mohsen à qui l’argent a été remis dans un cadre bien précis, celui de l’utiliser et de rendre l’équivalent en francs guinéens avec des intérêts’’
Quant aux avocats de Mehdi Mohsen, ils défendent que leur client ne reconnaît devoir aucune somme à quelconque partie. Ils arguent que « dame Aissatou Diallo a voulu tromper et escroquer leur client Medh Mohsen’’.
Après cette partie de confrontations entre Aïssatou Diallo et les avocats de M. Moshen, le juge audiencier a décidé de renvoyer le dossier au 29 juin pour la poursuite des débats.