Ce mardi 13 juin 2023, l’humanité célèbre la Journée internationale de l’albinisme. En prélude à cette journée, des ONG de défense des droits des personnes atteintes d’albinisme se sont lancées dans une campagne de sensibilisation et de dénonciation des problèmes auxquels elles (les personnes albinos) font face tout au long de l’année.
À cette occasion, ces défenseurs de la cause des albinos ont tenu une conférence de presse afin d’attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale sur les stigmatisations dont ils sont victimes.
« Il est essentiel de comprendre que personne n’est à l’abri de l’albinisme. Personne ne peut affirmer que sa famille ne connaîtra pas de cas d’albinisme, ce serait faux. Il faut qu’ils comprennent que nous avons la capacité d’apprendre et d’apporter notre contribution à la société. Nous ne sommes pas simplement des mendiants, comme certains nous perçoivent. Nous espérons que les Guinéens comprendront également que les personnes atteintes d’albinisme sont des individus à part entière et ne doivent pas être confondues avec des personnes handicapées. C’est ainsi que nous avons vécu jusqu’à présent. Pensez à une personne handicapée aveugle, que peut-elle faire face à un albinos qui a simplement une déficience visuelle ? Il y a donc une grande différence entre les deux », a déclaré le Dr Morlaye Camara.
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Cette année, l’État a décidé de célébrer cette journée sous le thème « Mon albinisme, ma fierté ». Ce qui est une première selon le Dr Morlaye Camara : « Nous estimons que les autorités guinéennes commencent à comprendre la situation, car cette date du 13 juin a été adoptée par une résolution des Nations unies en 2013 et sa mise en œuvre a commencé en 2015. En Guinée, nous avons toujours considéré que c’était une fête organisée par les organisations, et non une affaire de l’État. Demain, nous vivrons pour la première fois la cérémonie du 13 juin, Journée internationale de sensibilisation à l’albinisme, qui sera célébrée au Palais du Peuple », a-t-il indiqué, tout en soulignant que l’État a encore beaucoup à faire pour prendre en compte les besoins des albinos. « Nous avons constaté une augmentation du nombre d’albinos dans les rues, contraints à la mendicité. »
« Ils se battent même avec les personnes handicapées dans différents endroits, tels que la mosquée Fayçal et la mosquée sénégalaise, entre autres. En tant que citoyens appartenant à l’État, nous devrions recevoir l’assistance de l’État afin de nous protéger des difficultés de la vie, de prévenir le chômage et d’éviter la mendicité », plaide le Dr Morlaye Camara.
Cependant, face à l’inaction de l’État concernant les problèmes auxquels les personnes atteintes d’albinisme sont confrontées, poursuit-il, « nous avons décidé de mettre en place des structures nous permettant de lutter contre la stigmatisation ».
