Au cours de cette phase s’étalant de juillet 2022 à décembre 2023, 424 structures de santé publiques, 168 cliniques et pharmacies privées, ainsi que 25 infirmeries militaires proposent le DMPA SC, bénéficiant à plus de 100 000 femmes, dont près de 15 000 ayant choisi l’auto-injection.
La Directrice Pays de JHPIEGO, Pr Hyjazi Yolande, souligne l’appui de ce projet depuis 2019, visant à étendre l’accès et maintenant l’institutionnalisation du DMPA SC dans huit (8) pays du Partenariat de Ouagadougou, avec un accent sur l’autonomisation des femmes. Ce projet régional a été un appui pour aider ces pays à mettre en échelle le DMPA SC y compris l’auto-injection. Et cette deuxième phase qui s’est déroulée de juillet 2022 en décembre 2023 est axée sur l’institutionnalisation du DMPA SC dans les différents pays. Ce qui n’était pas du tout difficile en Guinée car le ministre de la santé est déjà sur cette voie. Donc les activités visaient à renforcer les visions et les actions du ministère de la santé pour pouvoir accélérer cette institutionnalisation. »
En partenariat avec le Ministère de la Santé et de l’hygiène publique et les partenaires clés de mise en œuvre dans la santé de la reproduction (UNFPA, Association des jeunes et des femmes, fédération des cliniques privées et ordre des pharmaciens, etc..), cette phase a généré des résultats positifs, nécessitant une consolidation ministérielle pour assurer la pérennité du projet, comme l’explique Dr Djèné Fadima Kaba, Directrice nationale de la santé familiale et de la nutrition.
« Parmi les engagements pris par les États dans ce cadre à Ougadougou, il y a la gratuité de la planification familiale pour les adolescents et les jeunes d’ici 10 ans c’est à dire à l’horizon 2030… Et c’est au Ministère de la Santé et de l’hygiène publique de bâtir sur les acquis du projet pour une meilleure pérennisation et l’institutionnalisation du DMPA SC aussi bien dans les formations sanitaires que dans les communautés. En effet, avec cette molécule, la femme peut se planifier elle-même sans faire recours à une formation sanitaire après avoir reçu les explications de comment le faire auprès d’un prestataire de santé. »
Dr Austin Suzanne, responsable du programme DMPA-SC, met en avant les activités menées pour atteindre les objectifs fixés malgré un taux de prévalence contraceptive encore faible.
« Le taux de prévalence contraceptive est aujourd’hui à 13,4 % pour les femmes en union… Et les activités que nous avons mené au cours de cette période) nous ont permis d’atteindre les objectifs du projet en lien avec les objectifs du Ministère de la santé sur la planification familiale. »
La participation active des acteurs sociaux, notamment des jeunes leaders, a enrichi cette phase, comme l’expriment les représentants des différentes entités impliquées, soulignant l’appui essentiel de JHPIEGO et du Ministère de la Santé.
« Au compte de cette deuxième phase du projet DMPA SC, j’avoue que nous les jeunes avons activement participé avec des campagnes digitale et l’animation des caravanes dans les 5 communes de Conakry. » A expliqué Apollinaire Loua représentant du réseau des jeunes ambassadeurs.
Il est à noter que ce projet régional a soutenu huit pays du Partenariat de Ouagadougou : Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Mauritanie, Niger et Togo et a été financé par la fondation Bill et Melinda Gate.