Au-delà des secteurs de la boulangerie, de l’agriculture et bien d’autres…, les hôtels motels, bars et autres restaurants ont souffert des impacts négatifs de l’explosion du principal dépôt d’hydrocarbures de la Société Guinéenne de Pétrole.
Rencontré ce jeudi, 18 janvier 2024 par un reporter de Guineenews, Ibrahima Sory Sékou Camara, chargé de communication de l’Association Guinéenne des Tenanciers des hôtels restaurants bars, boîte de nuit et motels, a déploré les pertes enregistrées par leurs secteurs après l’incendie survenu à la veille des festivités de fin d’année.
Selon lui, la perte enregistrée a été énorme. « Notre secteur a été sérieusement impacté. comme c’est le cas de beaucoup d’autres activités dans le pays. Pour parler spécifiquement de notre secteur, cette crise est arrivée à une période où nos activités devaient réellement marcher. C’est celle des fêtes de fin d’années du 24 au 31 décembre, ce sont les périodes où les acteurs du secteur font le plein pour arrondir l’année. Malheureusement, cet événement est survenu. il y a eu beaucoup de pertes, des manques à gagner. Vu, comme on le dit un mal commun n’est pas un mal, on a gardé notre mal en patience », a-t-il dit.
Le manque de carburant a impacté le déplacement des populations et de leurs biens. Une situation qui a touché le secteur des tenanciers des lieux de loisirs. « Le carburant c’est le nerf de la guerre de notre période. Rien ne fonctionne sans carburant. Il n’y pas d’activités, les usines ne produisent pas. C’est le cas de certaines sociétés. Elles n’ont pas pu produire pendant cette période. Ça, ce sont des pertes. Il y a beaucoup de bars et boîtes de nuit qui n’ont pas pu avoir des clients pendant cette période. Les clients eux-mêmes n’ont pas pu se déplacer. Même si les clients se déplacent à ces endroits, c’est difficile parce que vous savez qu’on est confronté à une certaine pénurie d’électricité ces derniers temps. Donc ces endroits ne pouvaient pas fonctionner parce qu’ils n’avaient pas de carburant pour les groupes électrogènes. Cela a beaucoup impacté les chiffres d’affaires», explique Ibrahima Sory Sékou Camara.
Même s’ils disent être abandonnés par l’État, les tenanciers se serrent les coudes pour faire face aux crises. « Comme d’habitude, il y a une chaîne de solidarité qui existe chez nous. Il y a certains qui évoluent dans la distribution, d’autres sont dans le détail. On s’entraide pour boucher les quelques trous qui existent pour se soutenir parce que comme vous l’avez évoqué depuis la période de COVID-19 certains sont restés dans les mêmes difficultés. l’État n’a jamais fait face à notre situation. Il n’a jamais tendu une perche pour aider ce secteur. Le ministère nous a oubliés, Mais malgré ça, certains ont quitté le milieu par contraintes financières. D’autres tiennent le coup toujours. Pourtant, c’est un secteur qui génère beaucoup d’emplois, qui génère beaucoup d’économie que ce soit pour la population ou pour l’État. Parce que les impôts qui sont payés par ces différents points de vente ne sont pas négligeables. Sur toute l’étendue du territoire, nous avons plus de 2000 points de vente qui évoluent dans le secteur. On ne parle même pas des taxes sur les produits », a déploré le chargé de Communication de l’AGT.
Parlant du bilan de la perte enregistrée lors de cette crise de carburant, notre interlocuteur ajoute ceci : « Les pertes sont énormes. Nous ne sommes pas pour le moment capables de vous faire un bilan exhaustif de ce qui a été perdu. Mais on le fera plus tard. Mais il faut savoir qu’il y a eu beaucoup de pertes », a-t-il dit.
Pour finir, Ibrahima Sory Sékou Camara, demande le soutien de l’État parce que, a-t-il affirmé : « Chaque jour qui passe sans que ce secteur ne fonctionne, ce sont des milliards GNF de perte ».
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