Longtemps menacés, le parti au pouvoir le RPG Arc-en-ciel est passé à l’acte ce samedi 2 novembre à son siège à Gbessia, Conakry. Des militants zélés ont violemment agressé les journalistes qui étaient venus couvrir leur assemblée générale. Le seul crime, un journaliste aurait écrit qu’il n’y aurait pas eu de mobilisation le 31 octobre au Palais du peuple. Chose qui aurait d’ailleurs, selon notre confrère, poussé le chef de l’Etat à zapper son discours.
Dans la salle de permanence, notre confère Ibrahima Sory Diallo de Guineematincom a été violemment expulsé ainsi que d’autres confrères. Une situation qui a poussé tous les journalistes présents à bouder le meeting. Comme si cela ne suffisait pas, des militants se sont mis à la recherche des journalistes avec des menaces et des injures. Les uns auraient perdu des téléphones et objets de valeurs et les autres se sont fait endommager leurs appareils.
Malgré l’intervention du ministre de la Ville et de l’Aménagement du Territoire, Dr. Ibrahima Kourouma, son homologue de l’Enseignement Technique, de la Formation Professionnelle, de l’Emploi et du Travail, Lansana Komara et Sékou Souapé Kourouma membre du Bureau Politique National (BPN), les militants n’ont pas lâché prise. Le ton montait un peu partout.
Pour rappel, des militants du RPG Arc-en-ciel ne sont pas à leurs premières tentatives. Tous les samedis, jour de l’assemblée générale traditionnelle, certains militants réquisitionnent expressément la place dédiée à la presse dans le seul but de provoquer.
Avec cette escalade verbale et de menace, il reste à savoir si les patrons des médias et ceux des associations de presse suspendront toute intervention du RPG Arc-en-ciel et leurs responsables dans médias comme ils l’ont fait à l’UFDG, principal parti de l’opposition dans un passé récent.