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Guinée: des crises récurrentes et inquiétantes (analyse)

La situation sociopolitique empire et ce, depuis la mesure d’augmentation du prix du carburant à la pompe. Une mesure, estimée impopulaire, qui aura déstabilisé le pays, tant sur le plan politique que socioéconomique.

La mauvaise gestion faite du mouvement syndical qui visait à préserver les citoyens et l’entrée en action des forces sociales, pour soutenir la même cause, devaient aboutir au renforcement d’un front commun de lutte contre toutes formes de décisions pouvant être de nature à  aggraver les conditions de vie des populations.

Les crises sont, aujourd’hui, d’autant profondes et inquiétantes, que les revendications politiques, en faveur de la mise en place correcte des élus communaux, conformément à l’accord conclu entre les acteurs politiques et l’administration territoriale, constituent une véritable inquiétude sociale, d’autant que personne ne sait à quoi tout cela pourrait aboutir.

Il ya comme une volonté délibéréede laisser pourrir les choses, puisque la grève des enseignants qui perdure et en ajoute aux crises, n’est pas moins une autre encombrante préoccupation. Partout dans le pays, un climat de peur et d’insécurité s’installe, au point de susciter des interrogations sur ce que le gouvernement Kassory, venu pour instaurer la paix et améliorer les conditions de vie des guinéens, se proposerait de faire pour désamorcer toutes ces ‘’bombes sociopolitiques à retardement’’ dont personne ne sait quand et où elles exploseront.

Surtout, il faudrait éviter que les remous sociopolitiques ne dégénèrent en mécontentements populaires, face à l’inflexibilité du gouvernement devant l’exigence des revendications qui prennent une certaine ampleur. Le pays va mal, il faut oser le dire, au vu de ces mouvements qui ne sont pas sans conséquences sur la stabilité de l’Etat.

Le climat social est affecté par la peur et l’insécurité, du fait, non seulement des troubles générés par le mode d’installation des exécutifs communaux, mais aussi et surtout de la mauvaise gestion des crises qui frappent le pays. Et dire que le président Condé, à moins de deux années de la fin de son mandat, aura tout intérêt, à défaut de ne pouvoir se faire offrir l’opportunité d’un troisième mandat, à ménager sa retraite, pour incarner le Mandela dont il rêve.

Mais comment y parvenir, quand aujourd’hui, plus qu’hier, le pays plonge dans des crises profondes qui en ternissent l’image et rendent impossibles tous projets favorables à l’adhésion des masses populaires à l’idéal d’un homme qui s’est illustré, plus que quiconque dans la lutte contre l’arbitraire, lorsqu’il était cet opposant charismatique et résolu ? C’est dire que toute action du gouvernement Kassory qui ne permettrait pas au président Condé de réussir sa Vision d’homme de paix, de rassembleur, de constructeur, de patriote, trahirait la cause. Or, la situation actuelle suscite bien des interrogations sur la mission réelle du gouvernement sorti, comme le diable de sa boîte, moins pour rassurer, que pour inquiéter.

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