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Guinée : Culture de la médiocrité et exclusion des compétences ou le nivellement par le bas

Celui qui a dit que la Guinée est un pays d’éternels paradoxes et d’éternels recommencements n’a pas du tout tort. Ils sont ministres d’Etat, simples ministres, secrétaires généraux, directeurs des régies financières et établissements publics à caractère industriel et commercial (EPIC) et établissements publics administratifs, DAF (directeurs administratifs et financiers), chefs de section ou de division, et parfois, ils n’ont ni savoir, ni savoir-faire, encore moins d’intégrité et d’esprit patriotique. Mais, par la force des choses et la mauvaise gestion érigée en système de gouvernance en république de Guinée, ils se sont retrouvés au sommet de l’Etat comme par une sorte de cataclysme.

Le président Alpha Condé moins exigeant en terme de gestion et de transparence dans la gestion des affaires publiques, privilégie plutôt l’électoralisme. Quitte à laisser libre court à des « cadres » de barboter dans  les fonds publics. Au final, ce sont les populations qui trinquent. Car manipulées qu’elles sont, les énormes fonds débloqués en leur nom, ne leur parviennent guère. Ils sont utilisés à des fins personnels.

On déverse simplement sur les populations des t-shirt, des jetons (transport, prix de l’eau…), foulards et quelques motocyclettes, comme cadeaux….

Ceux qui profitent de ce système clientéliste propre aux républiques digne d’un État en faillite sont des gens, qui pour la plupart n’ont aucune compétence avérée. Mais qui arrivent à tirer leurs marrons du feu.

Et c’est regrettable que dans notre pays doté de gigantesques ressources naturelles exploitées de façon opaque, le jeu politique soit réduit à une lutte d’intérêts, où les thuriféraires sont les mieux armés à  prospérer dans un système pareil.

Ce qui fait que la probité morale n’a pas sa place dans notre administration où les  bons cadres sont traités de « maudits », alors qu’en réalité, ce sont ceux qui pompent le fric de l’Etat qui devraient figurer dans la case des maudits.

Voilà, l’une des raisons qui font qu’on ne peut s’en sortir puisque le même système perdure, malheureusement. La solution, ce n’est pas de changer la tête seulement, mais le système tout en entier par le ratissage systématique en instaurant la rigueur, le suivi et le contrôle réguliers dans la gestion des affaires publiques et non faire la politique politicienne.

Par ailleurs, puisque les élections présidentielles sont annoncées pour le 18 octobre 2020, sauf changement de dernière minute, l’on assiste, comme d’habitude à la prolifération des mouvements de soutien et autres propagandistes dans le but de sucer l’argent public au profit du pouvoir en place comme au temps du président Lansana Conté. L’occasion faisant le larron, certains  mouvements qui avaient disparu, renaissent de leur cendre et de nouveaux se créent pour ne pas rater ce printemps financier opportun pour s’enrichir facilement.

Une autre triste réalité qui vient assombrir le tableau de désolation dans la gestion des affaires publiques sous le magistère d’Alpha Condé.

Dans les pays respectueux des deniers publics à fort ancrage démocratique, les militants cotisent pour faire rayonner leur parti politique. Ils ne profitent jamais des moyens de l’administration publique à des fins de politique politicienne et personnelle. Et ces cotisations ont un seuil qu’elles ne peuvent jamais dépasser. Mais hélas, chez nous c’est le contraire.

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