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Guinée : Cellou Dalein dénonce les violences et annonce la poursuite du combat

L’opposition guinéenne observe une trêve depuis l’apparition du Covid-19 dans le pays. Mais cette dernière ne signifie nullement la fin des manifestations politiques.  Selon le président de l’union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), invité ce matin dans les GG, le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) est loin de baisser les bras.

S’adressant aux membres de cette plate-forme de la société civile et des partis politiques, Cellou Dalein lance : « nous ne devons pas perdre de vue que nous sommes toujours dans le combat  pour nos droits pour la démocratie et le respect des droits humains en Guinée. Nous avons dit qu’en raison de la pandémie, nous mettons une trêve à ce combat mais il n’est pas question d’y renoncer. Nous sommes en train de réfléchir sur la stratégie à mettre en œuvre pour nous battre afin d’obtenir l’annulation de ce double scrutin. Le FNDC n’a pas renoncé à cet objectif  et croyez-moi, nous sommes déterminés à mener ce combat [jusqu’au bout]. Nous ne pouvons reconnaître cette assemblée et moins encore cette constitution issues de cette mascarade électorale. »

L’ancien chef de file de l’opposition précise que « aujourd’hui, nous sommes dans le combat, nous ne sommes pas dans la négociation ». Avant de porter des graves accusations sur le chef de l’Etat, Alpha Condé : « depuis que M. Alpha Condé est là, on est à près de 200 morts. Des jeunes gens qu’on a tués à bout portant devant la presse guinéenne. Il n’y a jamais eu de compassion, il n’y a jamais eu de commission d’enquête. »

C’est pourquoi, indique-t-il, l’opposition et le FNDC ont estimé qu’il est  « important d’attirer l’attention de la cour pénale internationale (CPI) sur les crimes qui sont commis en Guinée. »

D’ailleurs, Cellou Dalein se dit heureux que « Alpha lui-même ait porté le problème au niveau international. Maintenant, il porte plainte en disant que ce sont les partis politiques ou les militants qui se tuent entre eux. Ce ne sont pas les policiers et les gendarmes qui tuent. Je pense que les gens vont envoyer des missions pour situer les responsabilités afin d’identifier les auteurs de ces crimes. Nous félicitons le gouvernement pour avoir écrit et demandé une enquête internationale.»

Mais, rappelle Cellou Dalein, « il n’y a un seul accord politique [signé entre l’opposition et le gouvernement] qui ne comporte pas cet engagement du gouvernement de diligenter des enquêtes pour identifier les auteurs et les commanditaires des tueries lors des manifestations.  ».

Main tendue du pouvoir à l’opposition

L’opposant dénonce le manque de sincérité par rapport à la main tendue du pouvoir pour envisager ensemble des solutions pouvant vaincre la pandémie du Covid-19.  Selon lui, l’appel n’est pas fait à bonne date et au bon moment. Car, au moment où il fallait le faire, le « pouvoir était en train de nous massacrer, d’arrêter nos représentants, et de nous assassiner un peu partout  pour parvenir à son objectif, réaliser son référendum. Il n’y a eu aucune initiative. En ce moment, c’était la répression, le kidnapping et la séquestration. Il ne pouvait pas faire les deux en même temps. Soit vous voulez l’union sacrée des Guinéens, vous tenez un discours qui va avec des actes concrets ».

Le leader de l’UFDG a fustigé la répression, le kidnapping, la séquestration et la déportation des militants du FNDC. L’objectif du pouvoir est de neutraliser toute opposition à son régime, explique-t-il. « Aujourd’hui, martèle-t-il, il y a une chasse à l’homme contre les gens du Fndc. Comment vous voulez-vous nous appeler à une table de concertation pour la lutte contre la pandémie lorsque vous vous livrez à des telles exécutions, à des telles violations  de nos droits fondamentaux. Ce n’est pas possible. »

 

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