Dans le cadre de la promotion du secteur privé, le ministère du Commerce, de l’Industrie et des Petites et Moyennes Entreprises (MCIPME) a organisé ce mercredi 26 juin 2024, sous la présidence du Premier ministre, la première réunion du comité de pilotage de l’opérationnalisation de Guinée Business Forum (GBF). Tenu sur le thème « Quelles réformes pour le secteur privé guinéen ? », le GBF est un cadre de dialogue permanent entre l’État guinéen et le secteur privé créé le 25 janvier 2023.
Cet organe d’orientation stratégique vise à assurer l’amélioration de l’environnement des affaires par une action concertée et permanente entre le public et le privé. Selon le président de la session, il est nécessaire que les institutions qui pilotent et impulsent le secteur privé adoptent une logique d’opérationnalisation effective.
« […] notre rôle, c’est de faire en sorte que nous soyons au service de l’économie. L’État ne doit pas se substituer au secteur privé, mais un secteur privé ne peut pas prospérer lorsque l’État est faible ou absent. C’est la raison pour laquelle plusieurs réformes sont engagées pour permettre au secteur privé d’adopter une logique de performance et de création de richesse. Car, s’il n’y a pas un secteur privé riche, créateur de richesse, on ne peut avoir un taux de croissance soutenu », a déclaré le Premier ministre Amadou Oury Bah avant de déclarer ouverte ladite session de concertation.
Selon la ministre Dre. Diaka Sidibé, son département, qui représente l’État auprès du secteur privé, s’est donné pour objectif l’opérationnalisation du GBF au cours de l’année, notamment à travers la mise en place d’un cadre réglementaire et concerté.
« L’objectif majeur de cette première réunion du comité de pilotage est de soumettre six (6) premières réformes au comité pour analyse et avis avant validation et prise en compte par toutes les parties prenantes et l’État. Nous voulons construire ensemble un environnement favorable au secteur, en tenant compte des besoins spécifiques de tous les secteurs et domaines d’activités de notre pays… Le GBF est une opportunité unique pour les acteurs publics et privés de se rencontrer, de dialoguer, de partager des expériences et de trouver des solutions concertées pour promouvoir la croissance économique et le développement durable », a-t-elle indiqué.
De son côté, le Directeur national de la promotion du secteur privé, Cheick Tidiane Diané, a saisi l’occasion pour inviter le chef du gouvernement à soutenir ce dialogue permanent entre l’État et le secteur privé, à travers le ministère du Commerce, de l’Industrie et des PME.
« Si vous le faites, la résultante, c’est la paix sociale, l’amélioration du climat des affaires, la création de nombreuses richesses, et plus d’emplois pour les jeunes », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, au nom des acteurs privés, le Vice-président du comité de pilotage, Ansoumane Kaba, a souligné que ‘’ce secteur fait face à de nombreux défis, tels que le développement du contenu local, la formation et le transfert de compétences, la lutte contre l’informalité, la création d’emplois décents, la gestion de la dette intérieure, l’amélioration de l’environnement institutionnel réglementaire, ainsi que les réformes structurelles ». Il a également réaffirmé leur volonté de parler désormais d’une seule voix et d’avancer dans une seule et même direction, celle du progrès et du développement partagé, de l’émergence d’un secteur privé fort et de la création de champions nationaux, dont le succès dépend de l’engagement des acteurs privés.