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Guinée : Booster l’assurance automobile pour une meilleure sécurité routière

C’est la nouvelle dynamique que les assureurs veulent insuffler à leur secteur d’activités qui vit une certaine léthargie, en raison de nombreuses pesanteurs qui plombent encore son évolution. Un état de fait qui a conduit la corporation à se réorganiser pour améliorer l’existant et envisager de nouvelles perspectives. D’importants changements ont été entrepris dans les structures qui régentent ou accompagnent les assurances dans notre pays. L’APAG (association professionnelle des assureurs de Guinée, la carte brune CEDEAO et le FGA (fonds de garantie automobile) ont été entièrement restructurés. Cet actif, obtenu depuis l’année dernière doit être affermi, soutiendra M Ibrahima Camara, président de L’APAG. Il précise par ailleurs, que cela permettra à l’association qu’il dirige, d’atteindre les objectifs déterminés. Pour lui, il est important que l’opinion ait en partage le statut de contributeur avéré des assureurs, à l’essor économique et social du pays. Que ce soit en termes d’emploi, d’investissements, de développement d’infrastructures ou de prise en charge des victimes d’accident,  les institutions d’assurance restent un acteur potentiel.  De toutes les branches d’assurance qui existent chez nous, la plus connue du grand public est celle qui a trait à l’automobile. Mais, paradoxe, cela ne signifie guère qu’elle attire grand monde. Elle est même très peu fréquentée.

Ainsi s’impose la nécessité de faire mieux connaitre sa place, sa mission et son importance dans la vie nationale, de remonter son taux de couverture, toutes démarches utiles et nécessaires qui augurent au final, une réduction sensible des accidents de la circulation.

D’où l’organisation d’une ‘réunion de concertation sur la problématique de l’obligation d’assurance automobile’ qui s’est tenue hier au siège du fonds de garantie automobile, à Matam. A cette rencontre, ont été conviés tous les intervenants du secteur de la circulation routière qui restent des partenaires de terrain essentiels pour les assureurs. Les représentants des transports terrestres, de la police et de la gendarmerie, de l’union des transporteurs routiers, des syndicats (automobile et moto taxi), des courtiers et experts automobiles ont échangé avec les assureurs, dans le sens d’une meilleure synergie d’action.

C’est le directeur de la supervision des institutions financières à la Banque Centrale, M. Kémoko Condé qui a présidé les travaux, entouré  du  directeur de la supervision des assurances, du président de l’Association Professionnelle des Assureurs de Guinée(APAG), du directeur général du fonds de garantie automobile (FGA), du président du bureau exécutif de la carte brune CEDEAO et des directeurs généraux de toutes les compagnies d’assurance évoluant dans le pays.

Cette rencontre a permis à chaque acteur de faire un diagnostic de la situation. Le taux de couverture en assurance automobile a été évoqué. Notre pays occupe le dernier rang dans la sous région. A peine 25%, contre plus de 90 chez les autres. Les conséquences de ce grave déficit induisent une prise en charge  insuffisante des victimes d’accident. Une situation dont le palliatif repose sur la réduction du taux de sinistralité dans notre pays et une meilleure perception des assurances par les détenteurs d’engins et les populations. Il faut donc aboutir à un changement de stratégie.

Le cadre institutionnel est défini et renforcé. La création par l’Etat guinéen, du Fonds de Garantie Automobile (FGA), un organisme parapublic à caractère social, en est une parfaite illustration. Il s’agit à présent de réformes structurelles, organisationnelles, voire conjoncturelles à repenser et à renforcer. Une longue série de comportements imputables à chacune des composantes du secteur et préjudiciables à l’essor de l’activité a été passée en revue. Les débats ont permis de déterminer des axes d’intervention sur le terrain, dont le traitement synthétique se révélera utile pour l’ensemble des acteurs. L’objectif final étant de mieux protéger les usagers qui seront sensibilisés au point d’intégrer, au sens culturel ou cultuel du terme, la notion de s’assurer librement, spontanément, sans  aucune coercition.

Vaste programme, dont la réalisation sera utile au pays!

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