Zeljko Zecevic qui part pour l’AS Salé (Maroc ), Philipe SUDRE qui prend les U17 pour les conduire au Mondial, Mitra qui est nommé à la tête nationale sénior local, Povia qui va conduire le SLAC à la BAL… A la fédération guinéenne de basketball, ces dernières semaines ont été très mouvementées pour les entraîneurs.
Tout est parti de la fin du contrat de Zeljko Zecevic en août dernier. Entraîneur de l’équipe senior, le serbe avait aussi un contrat avec le club SLAC. Arrivé en 2020, Zeljko aura été l’un des acteurs clés du renouveau du basketball guinéen. Mais la Fédération ne pouvait pas continuer l’aventure avec lui. En cause, une offre plus alléchante venue du Maroc, précisément de l’AS Salé. Même si le club ne jouera pas la BAL cette année – puisque c’est le champion 2022-2023, FUS Rabat, qui va représenter cette fois-ci le Maroc –, il a réussi à convaincre le technicien serbe. « Zecevic était à la fin de son contrat. Mais, même si on aurait envie de le reconduire, on serait battu par la concurrence marocaine », reconnaît Oumar Sampil, le secrétaire général de la Fédération Guinéenne de Basketball. « Ni la Fédération, ni le SLAC, ne pouvait faire une offre plus intéressante à celle de l’AS Salé », confesse le secrétaire général. « La réalité c’est qu’à la différence du football où le sélectionneur national est payé par le contribuable guinéen, le salaire du coach de l’équipe nationale de l’équipe nationale de basketball est payé par la Fédération. Or, nos possibilités sont limitées », explique-t-il.
Zeljko parti, l’équipe nationale de basketball reste pour l’instant sans entraîneur. Le SLAC, lui, s’est débrouillé pour s’offrir les services de l’Italien Povia Paolo. Le technicien de 44 ans à une expérience africaine. Notamment avec la Côte d’Ivoire qu’il a conduite au Mondial de 2019. « On verra à la suite de la Conférence Ouest de l’Élite 16 de la BAL », répond Oumar Sampil à la question à savoir si Povia deviendra le prochain coach du Syli basket (comme l’était Zeljko).
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En attendant de voir ce qui va se passer, l’autre qui a fait jaser est la nomination du Français Philippe SUDRE pour conduire les U17 au Mondial de leur catégorie en 2024. Après l’exploit d’Ibrahima Sory Touré alias Mitra, qui est devenu champion d’Afrique avec les U16, beaucoup s’attendaient à ce qu’il conduise les jeunes au Mondial. « Les gens doivent comprendre que les choses ne fonctionnent pas ainsi. Ce n’est pas parce qu’un enseignant a réussi à faire passer avec succès le brevet à un élève qu’il va devenir son enseignant au lycée. Le coach des U16 reste le coach des U16. Chaque catégorie a son coach », réplique Oumar Sampil aux critiques.
Mitra n’est pourtant pas resté sans récompense. Selon la FGBB, il a bénéficié d’une bourse du Comité National Olympique pour une formation au Canada. Et, il y a quelques jours, il a été nommé entraîneur principal de l’équipe seniors (hommes) locale – de quoi satisfaire ses admirateurs ? A la même occasion, d’autres techniciens locaux ont été promus. Il s’agit d’Abdoulaye Daouda CAMARA et Souleymane KEITA, respectivement entraîneur assistant et entraîneur vidéo de l’équipe seniors locale.