Le président Alpha Condé est arrivé dimanche dernier à Washington pour une visite de travail, accompagné de plusieurs ministres et hommes d’affaires du pays. Déjà, les rencontres se multiplient aux États Unis. A la question de votre quotidien électronique Guineenews© de savoir ce que ce voyage pourrait rapporter au président Alpha Condé sur le plan politique et économique pour la Guinée, les internautes se sont exprimés sur la page Facebook de Guineenews officiel…Lisez ! Crédit photo : page Facebook : Elhadj Cherif Haidara.
Mahmad Adou : « La Guinée n’a pas un grand intérêt stratégique pour les USA. Le pays vient à la 160ème place avec un commerce de l’ordre de 133 millions USD en 2018 dont $6 millions d’importation de la Guinée et $127 millions d’exportation US vers la Guinée. Les mines qui étaient la plus grande possibilité sont bradées aux Chinois et Russes. Le pays a le climat d’investissement le plus difficile de la sous-region. La gouvernance est si mauvaise que les fonds du Millennium Challenge sont hors de portée. Seul le programme AGOA est une option pour les petits producteurs. Le pays n’est pas à l’avant-garde de la lutte contre le terrorisme et est le plus grand contributeur à l’immigration irrégulière dans la sous-région. Alors, les Amerloques qui n’ont que des intérêts feront-ils de celui qu’ils soupconnent d’etre le prochain Mugabe de l’Afrique leur interlocuteur privilégié et diriger leurs investisseurs vers ce pays a la traine? Dans les rapports du Departement d’Etat, la Guinée est permis les pays africains les plus arriérés en matière de démocratie, de stabilité, d’infrastructures. Autant aller en RCA! Alors, je ne suis pas optimiste. Ce n’est pas comme si Apha Condé venait faire le mea culpa en fin de mandat sur les 60 ans de retard sous des présidents à vie et venait plaider aux Américains d’aider le pays à assoir les bases de la rupture avec un plan Marshall pour la Guinée, dans l’interet de la stabilite regionale et le progres democratique. Plutot, il vient demander de l’appui pour perpétuer son pouvoir désastreux au bénéfice des intérêts miniers mafieux chinois et russes. Pourquoi Trump serait-il intéressé ? A méditer.
En tant qu’observateur indépendant, je trouve que ce pays et son peuple ont un long chemin à faire avant de rejoindre les nations mures. Le manque de maturité politique, le goût pour les raccourcis de la politique politicienne ont fini d’assoir une culture de médiocrité très enracinée dans la société. Par exemple, il apparait de plus en plus évident que cette visite est une promenade de santé qui va permettre au président de passer plus de deux semaines aux États Unis loin des saletés et problèmes de développement de Conakry. Alpha Condé sera aux Etats-Unis du 8 au 26 septembre 2019, aucun président sérieux, encore moins un Ministre, ne peut s’absenter aussi longtemps, surtout après plus de de trois semaines d’absence lors de sa visite récente en France. Le président guinéen ne fait que voyager soit pour se reposer, soit pour voir des coquins et brader les avoirs miniers du pays. Les contrôles démocratiques ne marchent pas car il y a toujours une partie du peuple qui applaudit bêtement et accepte tout ce qu’on lui raconte. Le pays est mal barré et c’est un sort est bien mérité car il n’y a nulle part au monde ou le peuple accepte de façon lâche d’être infantilisé par son élite dévoyée. La moisson du jour est une rencontre avec les miniers (affairisme oblige), mais aucun officiel américain d’envergure au rendez-vous. Un deal a été signé avec fanfare avec une société qui appartient au milliardaire Canadien-americain Robert Friedland, une des figures les plus controversées du monde minier, auprès de qui Benny Steinmetz n’est qu’un enfant de cœur. Après que les très respectés BHP et Newmont aient déclaré forfait sur le pays, à cause de la mal gouvernance, le gisement de fer du Nimba va revenir dans l’escarcelle du très controversé Friedland dont les démêlés en Mongolie, Venezuela, Brésil, Nouvelle Guinée, et Colorado ont laissé un goût amer. Mais en Guinée, il trouvera le terrain de prédilection pour ses méthodes peu orthodoxes. Pour le moment, c’est la retombée de la visite «d’État». On attend de voir côté gouvernement américain si des accords seront signés, mais la Guinée est loin de remplir les critères de base. Pauvre pays ! »
Sylla Souleymane Mohamed : « C’est la diplomatie offensive au service de l’émergence du pays mais sur le plan économique. »
Thierno Bah : « En 9 ans de gouvernance avec des voyages interminables de notre « Magellan National », le résultat obtenu n’a pas été fameux face aux attentes et promesses. Celui-ci va-t-il changer quelque chose pour lui politiquement et économiquement pour la Guinée ? Je répondrai par la négative. Je ne crois pas qu’une visite aux USA en ce moment va changer quelque chose, c’est à dire va lui permettre de rester au-delà de son mandat; à moins qu’il ne réussisse à convaincre Trump ou Pompéo, qui ont d’autres chats à fouetter, notamment la guerre commerciale avec la Chine. Économiquement, la Guinée va-t-elle bénéficier des retombées, j’en doute. Nos hommes d’affaires qui sont avec le président, viennent-ils avec des projets bancables ? Je ne saurais le dire ; les cadres vont-ils rencontrer des hommes affaires américains ? Certainement pour vendre la Guinée, pardon nos mines. »
Teninke Moussa Kourouma : « Une visite d’État est toujours prolifique en matière politique et économique. En matière politique : elle permettra de cultiver et visionner l’ambition des chefs. Car politiquement le professeur Alpha Condé sait que les états unis sont une référence en matière de gouvernance vu la manière et la méthode. L’ambition du professeur Alpha Condé sera schématisée en Guinée. Économiquement : l’attraction des bailleurs de fonds américain vers la Guinée. »
Dial Abd : « Je crois que la question mérite d’être posée aux initiateurs du voyage. On espère tout de même qu’il y ait encore plus d’investisseurs qui aient confiance en ce que vont leur dire les autorités guinéennes afin de venir créer des emplois durables chez nous. Car oui, ce n’est que par l’investissement que l’on peut créer des emplois durables et créateurs de richesse. Seulement, le contexte politique est un handicap non négligeable. Espérons que la mayonnaise prenne. »
Abdel Diallo : « Des retombées politiques, il y en aura forcément, d’autant plus qu’on connaît tous la position des USA par rapport à la présidence à vie en Afrique ; donc, je suis certain vu la carrure et l’audace du président Trump, il va lui dissuader dans sa suicide constitutionnelle. En ce qui concerne les retombées économiques, personnellement, je ne m’attends à rien, car depuis l’élection du président Alpha, il n’a jamais manqué de voyager à travers des forums, visites amicales, conférences, mais nous on n’a jamais rien vu ! Toujours, une population qui souffre, des jeunes qui se jettent à la Méditerranée, des filles qui je ne savent quoi faire…s’il faut être franc, son voyage là, à mes yeux, ne promet rien de nouveau. Merci. »
Kharé Man : « Avec le président Alpha Condé, on ne sait plus vraiment quoi attendre de ses voyages. On se souvient tous de ses premières années de présidence, « les années Magellan ». Qu’ont-elles vraiment apporté ? Alors, franchement, je ne fonde pas grand-espoir sur les expéditions de notre Fama national ! »
Sogo Sogo Valdo : « Alpha Condé en visite d’État aux USA. Ok, donc, il sera à la Maison Blanche en compagnie du couple Trump ?
Pourquoi la RTG insiste seulement sur la rencontre entre Alpha et les « investisseurs » alors qu’on parle de visite d’État ? Est-ce Trump qui a invité Alpha Condé ? À mon avis non, sinon, on n’allait pas respirer sur les réseaux. On aurait même eu droit à la lettre d’invitation. On nous dit qu’il est aussi là-bas pour attirer les investisseurs américains. À part la Chine qui détient nos mines, nos barrages, et qui est peu regardant sur certains critères, les investisseurs américains sont sérieux et sont obligés de respecter certains critères car les Américains ne badinent pas avec les crimes financiers. En plus de cela, les investisseurs américains sont conscients de l’instabilité que crée Alpha Condé avec son obstination à changer la constitution. Un vrai risque sur la stabilité du pays. Donc, s’ils n’ont pas investi depuis tout ce temps, ce n’est pas en cette période d’instabilité et d’absence de visibilité qu’ils vont le faire. Pour moi, Alpha Condé est là-bas pour essayer, à travers l’aide de son « ami » le révérend Jackson, d’obtenir un appui de la part de certains sénateurs noirs. Après avoir échoué en France, il cherche désespérément des soutiens. Mais la position de Trump est claire : pas de tripatouillage dans le but de se maintenir au pouvoir»
Liz Sylla : « Et si Koro (président Alpha Condé, ndlr) était définitivement en campagne pour son projet changement de la constitution ! Sur le plan économique, il ne faut pas s’attendre à grand-chose, car la Guinée est sur la liste rouge des investisseurs américains. »
Amadou Le Politologue Diallo : « Aujourd’hui, cette visite c’est un ouf de soulagement pour nos concitoyens dans la mesure où l’offensive diplomatique qui est en train d’être mené par le Pr Alpha Condé, ne saurait rester sans retombées politique et économique pour notre pays. Sur le plan politique, le président a laissé une bonne image dans son pays avant de s’envoler pour les États-Unis (les consultations) et il fait de l’ouverture pour dénouer à la crise et cela peut être perçu par le président Donald Trump comme une réforme à soutenir et à encourager car, notre pays est à un tournant décisif de son histoire politique. Sur le plan économique, les réformes que le gouvernement du Pr Alpha Condé amorcées sont encourageantes vis-à-vis des institutions financières économiques à travers les partenaires au développement car, vous n’êtes pas sans savoir les signaux de notre économie sont au beau fixe et en lorgnant les bailleurs américains avec nos réformes actuelles, nous pouvons dire sans ambages que les retombées seront vraiment à la hauteur des attentes de nos concitoyens. »
Sow Boubacar : « Cette visite non d’État qu’il effectue aux USA est la suite logique de son discours de la semaine dernière. À mon sens, elle répond plus à un enjeu personnel qu’économique pour la Guinée. Le seul souci, la seule préoccupation de Mr Alpha CONDE aujourd’hui, est de regagner la confiance de ses parrains d’hier qui ne semblent plus en phase avec son projet de changement constitutionnel pour confisquer le pouvoir après ses deux mandats constitutionnels à la tête de la Guinée. C’est donc une visite sous forme de dernier baroud d’honneur après neuf ans à la tête de la Guinée sans être capable de faire d’elle, une destination rassurante pour les investisseurs occidentaux. Les pays dont leurs gouvernements respectifs ont fait ce qu’il fallait faire pour promouvoir l’investissement privé, n’ont pas à aller draguer les investisseurs dans leurs pays respectifs; c’est très souvent, le contraire qui se passe. La confiance doit naître à l’intérieur avant de s’exprimer ou d’être exprimée à l’extérieur; les investisseurs ne sont pas dupes pour bousculer aux portes d’un pays où le respect de lois constitue un délit. Le cas des pays comme l’île Maurice, le Rwanda, le Kenya, le Cap-Vert, le Ghana et dans une moindre mesure, le Sénégal à côté, peut-être un bon exemple. »
Ibrahim Cheriff : « A mon humble avis, ce président est en quête de soutien pour son projet de coup d’État constitutionnel. Cette offensive diplomatique à l’image des précédentes ne donnera absolument rien. Le désespoir a envahi le peuple, après 9ans de gouvernance chaotique, il n’attend plus rien de ce régime. Vivement l’alternance ! »
Soumah le Guinéen : « Bref, la visite du chef de l’état guinéen Pr. Alpha CONDÉ permettra à la Guinée de :
– renforcer ses relations diplomatiques avec les États-Unis ;
– promouvoir les investissements américains dans le pays ;
– accroître la croissance économique, du coup le chômage va baisser ;
– gagner la confiance de la première puissance économique du monde ;
– multiplier l’obtention des enveloppes des revues des institutions financières internationales FMI et Banque mondiale, etc…»
Tidiane Bappé Bah : « Si le PAC (professeur Alpha Condé, ndlr) réussit à convaincre les investisseurs américains à s’intéresser à la Guinée, il aurait frappé fort politiquement et économiquement, mais je suis quand même pessimiste là-dessus, sachant que les Américains ne s’engagent jamais dans les pays instables comme la Guinée. »
Ousmane Moriah Kaba : « Après les annonces de 20 milliards de $ d’investissement de la Chine, 20 autres milliards obtenus à Paris avec des partenaires, des annonces n’ont guère été suivies d’effet, qu’est-ce qui est à espérer d’un autre voyage du président Condé ? Sachant que les investisseurs pour faire des affaires dans un pays ont besoin d’un environnement politique et social serein, d’un État qui fonctionne. Malheureusement, la situation actuelle de la Guinée, l’incertitude politique et l’inefficacité de notre administration n’encouragent aucun investissement sérieux. Donc, aux USA, on aura encore des annonces sans concrétisation. »
Bangoura Lansana Chris Waddle : « En admettant l’hypothèse que l’État est dynamique, il me semble important du point de vue diplomatique d’aller vers les investisseurs pour accompagner l’économie nationale. Le monde économique admet l’esprit du marketing donc savoir vendre son pays comme un produit et surtout s’inscrire dans les enjeux de la mondialisation. Pour les retombées politiques, c’est une possibilité, n’oublions pas que le PRAC est mandaté par le peuple d’agir en son nom. Tout avantage politique et/ou économique se partage entre le mandat et le mandataire. Comme l’État c’est nous, le PRAC ne sera pas l’unique bénéficiaire s’il y a des gros contrats qui engagent le peuple. »
Alhoussein Liné Fadiga : « C’est un président de la République qui se déplace. Selon le communiqué de l’ambassade à Washington, cette visite découlera sur des protocoles d’investissements en Guinée. A la fois on attend les résultats de beaucoup de ses voyages précédents. Peut-on mettre cela sur la lourdeur de l’administration du côté des investisseurs qui est un fait commun dans le monde ? Une hésitation à cause d’une certaine instabilité politique ? Qu’à cela ne tienne, on ne peut croire qu’à ce qu’on aura vu. Bon séjour et la Guinée attend, elle a toujours attendu, mais espère ne plus attendre pour longtemps. »
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