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Gros bouchon sur l’autoroute : un choc contre le camion de tête bloque et désintègre une longue file de semi-remorques

Nous revenons sur ce sujet, à première vue, de peu d’intérêt, parce qu’ordinaire et très habituel. Cependant, il est assez instructif pour qu’on l’occulte. On tire des leçons utiles sur les causes de l’incident survenu et les conséquences qui en ont découlé.

Dans la nuit du jeudi donc, aux environs de 20 heures, un gros bouchon s’est installé sur l’autoroute, précisément, entre Madina-Sig et Coléah, au niveau de la dernière passerelle, avant le carrefour Fayçal. L’épisode a concerné principalement les poids lourds qui se rendent tous les soirs au port autonome de Conakry. C’est pendant qu’une trentaine d’entre eux se suivaient en bon ordre, que le blocage s’est produit. Raison : le second camion à la tête du convoi a heurté l’arrière du premier. Du coup, la collision a freiné la procession et entraîné la formation d’un bouchon qui s’est mué peu après, en embouteillage. S’il n’y avait que cela à considérer, on pouvait encore s’en accommoder : en gardant son calme et en restant patient. Mais, les camionneurs l’ont compris autrement. Bon nombre d’entre eux ont perdu patience et entrepris de quitter le convoi dans lequel ils roulaient du mieux souhaité, les uns derrière les autres. Ils ont donc voulu rejoindre la voie de droite pour se sortir du bouchon qui n’en finissait pas de s’allonger. Ce qui les a conduits à faire, sous un éclairage insuffisant, des manœuvres imprudentes et assez risquées. On voyait la file s’entortiller comme un serpent: tantôt une tête qui sort (le tracteur) ou une queue qui rentre (la remorque). Tous ces tortillements de gros camions qui avancent et reculent, sur une chaussée très fréquentée et pendant la nuit, ont fortement perturbé la circulation. A cela, il faut ajouter le fait, certes bien connu de tous, que ces camions semi-remorques sont tous assez vétustes. La plupart d’entre eux ne disposent pas, même du minimum d’éclairage requis pour rouler la nuit. Phares, feux arrière, feux de gabarit, clignotants et autres dispositifs afférents, les équipent rarement, au complet.

Et le paradoxe est là, entier : malgré les risques que leur usage fait courir, on ne s’en passe guère. D’ailleurs, le pourrait-on, aussi facilement qu’on le voudrait ? Pas évident : d’autant que l’utilité de ces vieux camions reste encore très grande dans le transport des marchandises. On ne dispose pour le moment, d’aucune alternative pour les déclarer hors-jeu.

Sous réserve des conclusions de la police routière, le non-respect de la distance de sécurité entre les véhicules en marche semble être à l’origine de la collision entre les deux premiers véhicules en tête de file. On pourrait y ajouter la distraction probable du chauffeur-auteur. Et même plus, si on tient compte de la vétusté avancée de la plupart de ces camions, on pourrait aussi évoquer la défectuosité ou l’inefficacité du système de freinage. Autant de questions qui interpellent et qui amènent à se projeter sur le moyen terme, afin d’envisager dès maintenant, les solutions à apporter pour améliorer l’exercice de cette activité de transport, si essentielle au développement du pays.

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