Le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage a répondu aux questions des membres du Conseil national de la Transition (CNT) ce vendredi 7 avril 2023. En répondant aux préoccupations des conseillers nationaux, Mamoudou Nagnalen Barry a indiqué que le Gouvernement guinéen avait pris des mesures pour réglementer et assainir le marché des produits phytosanitaires à Conakry et dans les régions intérieures du pays.
Le ministre a commencé par aborder la question de l’augmentation du prix des alvéoles, passant de 35 000 GNF à 60 000 GNF. Il a expliqué que la guerre en Ukraine avait affecté l’accès au maïs, ce qui avait contribué à cette hausse. En outre, la grippe aviaire avait également eu un impact sur la production avicole en Guinée, bien que les deux préfectures touchées ne représentent qu’une faible part de la production nationale. Le principal problème reste donc l’approvisionnement en maïs : « Je peux vous garantir que l’impact de la grippe aviaire sur la production avicole de la Guinée est significatif, mais pas aussi élevé qu’on pourrait le penser. Les deux préfectures touchées, Coyah et Forecariah, ne représentent qu’entre 5% et 10% de la production nationale. Les gros producteurs, tels que Kindia et Labé, sont donc relativement épargnés. Notre principale préoccupation était que la grippe aviaire touche ces zones importantes pour la production. Cependant, le vrai problème qui a causé l’augmentation des prix est la pénurie de maïs, pas la grippe aviaire ».
Mamoudou Nagnalen Barry a cependant rassuré le public en indiquant que des actions étaient en cours pour pallier ce problème. Le gouvernement, dit-il, a commencé à planter du maïs et travaille en étroite collaboration avec la CONASEC pour garantir l’approvisionnement en quantité suffisante. Le ministre a ainsi annoncé que 10 000 tonnes de maïs allaient être importées et que d’autres mécanismes seraient mis en place si nécessaire pour faire baisser les prix. Il a également souligné que les prix avaient déjà commencé à baisser : « Nous sommes en train de planter du maïs et la Conasec est là. Nous avons eu des échanges très riches ces dernières semaines. La balle est dans leur camp, mais nous allons faire notre part du marché. Nous allons faire venir 10 000 tonnes de maïs, et si cela ne suffit pas, nous allons mettre en place d’autres mécanismes pour faire venir autant de maïs afin que les prix baissent. Les prix ont augmenté partout dans le monde, mais ce n’est pas une excuse. Nous allons travailler sur cela pour que les prix baissent. D’ailleurs, les prix ont commencé à baisser déjà ».
Enfin, le ministre a expliqué que la réglementation du marché des produits phytosanitaires visait à garantir la qualité des produits et à protéger la santé des agriculteurs et des consommateurs. Des normes strictes seront mises en place pour l’utilisation de ces produits, afin d’éviter tout risque de contamination ou de dommages pour l’environnement.
Le gouvernement, à en croire le ministre, a pris des mesures concrètes pour répondre aux problèmes rencontrés sur le marché et garantir la sécurité alimentaire de la population.