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Griefs du slecg contre le fichier des enseignants : « c’est du bavardage de maquis », rétorque Pr Bano

L’Union syndicale des travailleurs de Guinée (Ustg) et le Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (Slecg) discréditent vigoureusement le fichier « assaini » des fonctionnaires enseignants. Un travail mené sur le terrain par une commission mise en place à cet effet et présidée par Pr Amadou Bano Barry, Conseiller à la Présidence de la République.

Interpellé sur le discrédit qu’essuie le travail de son équipe dans l’émission Œil de Lynx, le président de la Commission mixte chargée de l’assainissement du fichier des fonctionnaires enseignants s’est exprimé en ces termes :

« J’espère que M. Sow (Secrétaire général de l’Ustg, ndlr) m’écoute, parce que je veux lui répondre publiquement et solennellement. Ils ont très mal rédigé leur texte de protocole d’accord du 10 janvier. On vous dit : est possible d’avoir 11.000 fictifs. C’est une hypothèse. En Sociologie, on enseigne que l’hypothèse est une vérité provisoire. Elle ne devient vérité qu’après le processus de la recherche. C’est au terme de cela qu’on infirme ou affirme son hypothèse », a enseigné Dr Barry.

Regrettant le fait que les syndicalistes aient pris cette hypothèse pour une vérité « absolue », l’invité de la radio Lynx FM a dit qu’il avait été dit à ces derniers qu’il est possible qu’il y ait 11.000 fictifs. « Et donc, ils s’attendent à ce qu’il y ait 11.000. Mais, ce n’est pas possible. Et moi, je ne suis pas créateur de fictifs. Mon mandat, celui qui m’a été confié par eux, c’est d’assainir le fichier. Assainir, c’est rendre sain, distinguer à l’intérieur de tout le corps enseignant qui est qui, qui est en abandon, qui est malade, qui est décédé, qui est en classe, qui est dans un bureau, qui a un dossier qui n’est pas bon. C’est ça, le mandat », a-t-il précisé.

Louant plutôt les mérites de ce travail, le conseiller du président Alpha Condé a indiqué que dans l’histoire d’assainissement et de recensement en Guinée, depuis 1985, c’est la première fois qu’on fait un recensement et un assainissement, et qu’on trouve 5.555 personnes qui ne se présentent pas au recensement.

« Vous vous souviendrez que chaque fois qu’on fait même la biométrie, le nombre de fonctionnaires augmente. C’est la première fois qu’on a des effectifs qui baissent, qui indiquent très clairement qu’on a 5.555 en situation d’abandon, plus de 363 personnes qui sont payées dans le secteur de l’Education, mais qui travaillent dans d’autres ministères. Les gens qui ne sont pas postés, ça veut dire que depuis qu’ils ont été engagés, ils n’ont pas été au travail, parce qu’ils ne relèvent d’aucun service. Toutes ces informations, on les a sorties », a égrené Dr Amadou Bano Barry.

Se montrant confus tout au début quant au discernement de la lutte menée par le Slecg, Pr Bano Barry a dit qu’il a fallu beaucoup de temps avant qu’il ne comprenne pourquoi le SLECG a embarqué l’USTG à invalider les résultats, selon ses dires.

« Je dis et précise : mon mandat n’est pas de trouver 11.000 fictifs. Mon travail consiste à assainir. (…). Tous les dossiers des enseignants, c’est-à-dire les 45.320 enseignants que nous avons rencontrés sur l’ensemble du territoire national, nous avons leurs dossiers papiers à Conakry. C’est-à-dire la fiche biométrique, la carte d’identité, l’extrait de naissance, le diplôme, l’acte d’engagement à la Fonction publique, l’acte de mutation. Tous les éléments constitutifs du dossier d’un fonctionnaire. Faisons une comparaison », a-t-il confié avant d’enfoncer le clou : « je ne prétends pas qu’il n’y a pas d’erreurs ou qu’il n’y a pas d’insuffisances, parce que je ne suis pas Dieu. D’ailleurs, le propre du chercheur, c’est d’admettre que ses résultats sont falsifiables. Je ne dis pas que ce que nous avons fait est extraordinairement précis, que tout est bon. Mais je dis, ce que je n’accepte pas, c’est le bavardage de maquis. Ce que les gens du SLECG disent à M. Sow et à l’USTG en les embarquant, c’est de la fausseté. C’est du bavardage de maquis. On parle, on ne peut pas démontrer ».

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