Décidé par l’ensemble des travailleurs réunis lundi dernier à la Bourse du Travail à Conakry, la grève nationale déclenchée par l’inter-centrale USTG (union syndicale des travailleurs de Guinée) – CNTG (confédération nationale des travailleurs de Guinée) semble être bien suivie dans la commune urbaine de Labé où toutes les activités restées paralysées toute la journée ce mercredi 4 Juillet, a constaté sur place Guinéenews.
Elhadj Lamine Sangaré, le Secrétaire général de l’union syndicale des travailleurs de Labé CNTG explique : « nous nous retrouvons ce matin pour appliquer le mot d’ordre de grève. Donc, la grève démarre ce matin et elle est nationale. C’est une grève d’avertissement de trois jours. C’est-à-dire aujourd’hui mercredi, demain jeudi et vendredi. Si le gouvernement accède à ce que nous voulons, il n’y a pas de problème, nous venons à la table de négociations. Mais le préalable pour cette négociation aussi selon les décisions de l’assemblée, c’est de revenir d’abord aux 8 000 GNF parce que le gouvernement a carrément violé le protocole d’accord…»
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Interpellé sur le fait que les mouvements de grève sont souvent tués dans l’œuf à travers des arrangements avec les bureaux nationaux, El hadj Sangaré reste droit dans ses bottes : « je vous le concède, c’est effectif au regard des grèves passé. Mais cette fois-ci, nous leur avons dit et nous tenons. Si nous n’allons pas ensemble et qu’ils lèvent seuls la grève à partir de Conakry qu’ils se disent qu’ils n’ont plus de militants ici. Dans toutes les régions, le mot d’ordre est le même. Chaque jour, c’est des grèves et des grèves. Il faut aller radicalement pour qu’on sache respecter la classe ouvrière.»
Les axes routiers menant au rond point Hoggo M’Bouro de Labé étaient tous barricadés ce mercredi.