Les quatre (4) enseignants grévistes arrêtés lors du sit-in des enseignants le lundi dernier ont été situés sur leur sort dans la soirée de ce mercredi 22 novembre 2018 au tribunal de première instance de Kindia. Au terme de leur comparution, ils ont tous été reconnus coupables des faits qui leur sont reprochés ; et pour la répression, le tribunal les a condamnés à 6 mois d’emprisonnement ferme assortis de sursis.
Ce sont Ibrahima Sory Camara, Madjaliou Sylla, Mohamed Mouctar Diallo et Abdoul Karim Sylla arrêtés et incarcérés à la maison d’arrêt de Kindia depuis le 26 novembre 2018. Ces quatre (4) enseignants grévistes poursuivis pour attroupement interdit sur la voie publique par le tribunal de première instance une infraction punie, selon l’article 630 du code pénal.
Interrogé sur le sujet, Sékou Sylla avocat de la défense a exprimé ses regrets. « Nous avons estimé que ces enseignants ne devraient pas être condamnés puisqu’ils réclamaient leurs droits. L’attroupement dont il s’agit, le droit de manifester est un droit selon la constitution guinéenne. C’est un dossier auquel le ministère public s’est beaucoup cherché dans la mesure que l’attroupement et le sit-in n’étaient pas autorités. C’est vraiment une déception », a-t-il dit.
Le ministère public s’est beaucoup basé sur chacun de ces infractions à savoir l’attroupement et l’interdiction du sit-in pour établir leur culpabilité. Pour échapper désormais à la justice, ces enseignants grévistes comptent appliquer toutes les procédures en termes de manifestation.
« Désormais, nous adresserons aux autorités compétences des courriers pour nos manifestations mais nous n’allons pas nous décourager car nous sommes déterminés jusqu’à la victoire finale », martèle Abdoulaye Bah, chargé des affaires sociales du SLECG de Kindia.
Il faut rappeler que ces enseignants dénonçaient le gel de salaire de certains des leurs le lundi 26 novembre 2018 à travers un sit-in qu’ils ont organisé à ce effet.