Malgré les multiples annonces des autorités locales de l’éducation et des responsables des associations de parents d’élèves et amis de l’école (APAE) qui ont mis le week-end à profit pour multiplier des communiqués demandant aux parents d’élèves de laisser les enfants reprendre enfin le chemin des classes, les cours restent toujours paralysés dans la ville de Labé, a constaté ce lundi Guinéenews.
Plus d’un mois après la rentrée des classes, une seule école privée du centre urbain tentait de faire cours et ce, avec un faible pourcentage d’élèves par salle. Il s’agit du groupe scolaire Saint-André où les cours se tenaient dans la quasi-totalité des classes en ce lundi matin. En dehors de cet établissement, toutes les écoles publiques et privées visitées par les reporters de votre quotidien électronique étaient grandement ouvertes. Sauf qu’à part le personnel de direction et quelques rares enseignants venus aux nouvelles, il n’y avait aucun élève dans les parages.
« De toutes les façons, les autorités ont le droit de demander à ce que les cours reprennent. Mais nous savons que nous sommes en grève, les enseignants savent qu’ils sont en grève ; tant que le secrétaire général ne dit pas que la grève est levée, les enseignants resteront en grève. Nous avons réclamé quelque chose. S’il y a une ouverture de dialogue entre syndicat et gouvernement et qu’il y ait gain de cause, les cours vont reprendre », déclare Mamadou Niama Baldé, le responsable de l’antenne régionale du SLECG à Labé.
La position des enseignants reste aussi inchangée : « qu’ils gèlent les salaires ou pas nous resteront solidaire au général Soumah qui a tout fait pour nous. Il vous souviendra que la précédente grève a été plus compliquée que celle-ci ; on se souvient que le salaire du général Soumah avait aussi été gelé. Mais il a tenu bon jusqu’au bout, donc nous feront autant », a laissé entendre ce lundi un enseignant qui a préféré garder l’anonymat.
Pour l’instant, le nombre exact d’enseignants qui n’ont toujours pas perçu leur salaire dans la région administrative de Labé n’est pas déterminé car selon le syndicat, les salaires tombaient à compte goute.