La grève du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) provoque des paralysies dans plusieurs préfectures de la Guinée. Â Tanènè, localité de la préfecture de Dubréka, les élèves ont perturbé la circulation sur la route nationale numéro 1 Tanènè-Conakry, à travers des barricades, pour exprimer leur ras-le-bol, face à l’absence de leurs enseignants dans les salles de classes, depuis le 09 janvier, a-t-on appris sur place.
Durant leur marche, le seul slogan scandé par les élèves était: « nous voulons étudier ».
Le chauffeur Khali Yanssane, joint au téléphone, a confié à guineenews, qu’ils ont peur de s’aventurer sur cette voie.
« La route a été complétement bloquée par des élèves, on n’arrive pas à passer, ils brûlent des pneus au beau milieu de la route. Les boutiques sont fermées, il y a des jets de pierres partout. Les élèves réclament le retour de leurs professeurs. Vraiment on a peur, où va ce pays », a déploré Khali yanssane. Chauffeur pratiquant la ligne de Tanènè.
Quant à Mariam Sylla, élève du collège de Tanèné, elle lance un appel à l’Etat et au Slecg de penser à leur venir.
« Depuis le 9 janvier, on n’a pas suivi les cours, à cause de la grève, aucune partie ne veux céder, c’est pourquoi on est sorti pour manifester, comme leurs enfants sont dans les écoles privées et d’autres sont ailleurs, c’est pourquoi ils veulent briser notre avenir », accuse cette élève très remontée.
Il est à signaler que c’est aux environs 16 heures que les forces de l’ordre ont dispersé les manifestants, et aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée. Comme c’est souvent le cas quand les hommes en uniforme se mêlent de la danse.