A moins de 24 heures du déclenchement de la grève générale et illimitée, annoncée sur toute l’étendue du territoire nationale, à partir de ce jeudi 09 janvier, par le Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) d’Aboubacar Soumah, aucun compromis ne semble être trouvé entre les deux équipes qui rivalisent dans la gestion des antennes locales (préfectorale et régionale) de Labé, a constaté sur place Guinéenews©.
Et comme conséquence de ce quiproquo, une équipe dirigée par Abdoulaye Portos du bureau national est venue en fin d’année 2019, procéder à un renouvellement du bureau qui était jusque-là dirigé par le camarade Mamadou Niama Baldé, décrié par des jeunes qui l’accusent d’être de mèche avec les autorités administratives et scolaires de la région.
Ainsi, une équipe de jeunes a été promu en fin d’année 2019 à la tête des bureaux (régional et préfectoral) du SLECG de Labé sans la participation de l’équipe précédente qui a boudé le congrès qu’il qualifie de « sélection ».
Depuis là, le SLECG de Labé a deux têtes. Celle de Mamadou Niama Baldé, qui est la première et qui dénonce un coup d’État. Donc qui se réclame toujours responsable du SLECG devant la loi et les enseignants car justifie-t-il, le représentant de l’État (l’inspecteur régional du travail) n’a pas pris part au dit congrès. Et de l’autre côté, la nouvelle équipe dirigée par Mamadou Oury Hawa Labico Diallo qui se réclame aussi être l’unique équipe légitime des antennes préfectorales et régionales du SLECG. Ce, suite au dernier congrès dirigé par le bureau national.
A ce jour, ces deux équipes sont à couteaux tirés par rapport à la tenue ou non de la grève annoncé à partir de ce jeudi 09 janvier 2020 par le SLECG du général Aboubacar Soumah. Si l’équipe de Niama Baldé dit que le moment est mal choisi, celle de Mamadou Oury Hawa Labico Diallo soutient le contraire et appelle à resserrer les rangs derrière le général Aboubacar Soumah.
« Vraiment c’est une grève qui n’est pas légitime car le gouvernement a déjà prévu quelque chose dès la fin de ce mois. En plus Aboubacar Soumah et docteur portos sont tous des fonctionnaires à la retraite qui luttent pour leur propre cause. Soumah est en train d’enlever tous ceux qui connaissent les textes syndicaux, tous les vrais syndicalistes. Il est en train d’installer des jeunes qui ne connaissent rien du syndicat », dénonce Mamadou Niama Baldé, le secrétaire général de l’ancien bureau du SLECG de Labé.
D’un avis contraire, Mamadou Oury Hawa Labico Diallo, le secrétaire général du tout dernier bureau appelle lui au respect du mot d’ordre de grève général.
« Je suis pour avec toute mon équipe et nous allons participer activement à la grève. Nous avons reçu l’avis de grève que nous avons transmis à toutes les directions préfectorales et régionales. A ce jour, le général Soumah a confirmé que seul Labico représente le SLECG à Labé. Niama a perdu les élections et devrait rejoindre le groupe », réagit-il.
A ce niveau, seule la grève annoncée ce jeudi pourrait départager les deux blocs. Les enseignants suivront-ils le mot d’ordre de grève où le boycotteront-ils ? L’avenir nous édifiera.