Les enseignants du public de Boffa, ont boudé les écoles dans la matinée de ce jeudi, observant ainsi le mot d’ordre de grève lancé par le Slecg. Les grévistes ont ainsi dès les environs de 6 heures GMT, pris d’assaut la devanture de la direction préfectorale de l’éducation (Dpe), pour empêcher l’accès le personnel de ladite direction.
Les enseignants qui viennent d’entamer une grève générale illimitée, disent qu’ils ne reprendront les cours tant que le gouvernement et leur syndicat ne trouveront pas un accord autour de la revendication du Slecg, relative à l’augmentation du salaire des enseignants à 8 millions de francs par mois et l’intégration des enseignants contractuels à la fonction publique, sans condition.
« Ça fait 12 mois qu’on a fait le recensement, mais ce sont les gens du ministère de l’Education nationale qui sabotent ce recensement, et ne veulent pas que les conditions de vie des enseignants soient améliorés. Donc nous avons jugé nécessaire de fermer ce bureau, c’est ça la cause si voyez les enseignants barricader le portail de la cour de la Dpe. C’est une grève illimitée sur toute l’étendue du territoire national jusqu’au nouvel ordre, pas de service minimum et tout enseignant qui s’oppose à ça on va le laver avec les urines », a martelé Minkaïlou Sylla, secrétaire général préfectoral du Slecg.
Du côté des enseignants, la détermination est visible. Un des professeurs d’anglais interrogé, assure qu’ils sont prêts d’aller jusqu’au bout.
« Cet attroupement, nous sommes là juste pour réclamer notre droit comme tout le monde le sait, ce droit c’est l’augmentation de notre salaire. Nous leur avons donné le temps pourvu qu’ils puissent satisfaire nos besoins, tous les Guinéens savent que les enseignants vivent péniblement », a-t-il souligné.