Le Mouvement Syndical Guinéen (MSG) a déposé ce jeudi 22 février son avis de grève générale illimitée sur toute l’étendue du territoire national à partir du lundi 26 février prochain. Sur son compte X, cette décision « est inopportune », selon le président de l’Union des Démocrates pour la Renaissance de la Guinée (UDRG).
Pour Bah Oury, la dissolution du gouvernement par le Gal Mamadi Doumbouya est une situation exceptionnelle qui doit amener les responsables syndicaux à surseoir à leur mouvement jusqu’à la formation du prochain gouvernement.
« Le lancement d’un mouvement de grève générale par les syndicats guinéens pour le lundi prochain est inopportun. En effet la dissolution du gouvernement par (Presidencegn) (le président de la Transition, Mamadi Doumbouya, ndrl) est une situation exceptionnelle qui doit amener les responsables syndicaux à surseoir à leur mouvement jusqu’à la formation du prochain gouvernement pour leur permettre d’avoir des interlocuteurs responsables pour aborder le fond des sujets en litige. Ainsi, il est urgent de procéder à la désescalade de la tension pour ne pas enfoncer davantage la Guinée dans une crise généralisée dont la population et la sécurité nationale en seront gravement affectées. Les autorités morales du pays en conséquence doivent prendre des initiatives pour s’autosaisir afin d’amorcer un dialogue entre le CNRD et les représentants du mouvement syndical. Ceci est d’autant plus nécessaire que des mesures d’apaisement sont déjà prises par les autorités de la transition en ce qui concerne la restriction de l’accès à Internet. Par un dialogue responsable et constructif, il est possible d’avancer dans la résolution des revendications pour éviter d’aggraver les épreuves que les Guinéens endurent », a écrit l’ancien ministre de la Réconciliation nationale.