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Grève des enseignants: le mouvement d’ordre largement suivi à Mamou

Malgré les menaces des autorités en charge de l’éducation nationale de geler les salaires des enseignants grévistes, le mot d’ordre de grève lancé par le syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) est très suivi dans la ville carrefour. A-t-on constaté sur place.

A l’entame de cette deuxième semaine de grève, les cours ne reprennent toujours pas dans les différents établissements scolaires de Mamou.

Ce lundi 8 octobre 2018 était le jour fatidique pour le syndicat. Réussir ou échouer. Car beaucoup d’observateurs avaient indiqué la reprise des cours dès ce lundi premier jour de la semaine. Les élèves avaient pris l’habitude par le passé si la reprise des cours coïncidait en milieu de semaine, d’attendre lundi pour une reprise effective.

La rédaction locale de Guinéenews a fait un tour dans les écoles. Le constat a révélé la présence de tous les membres de la direction. Des enseignants, dans certains établissements, ont fait l’acte de présence en signant sur le registre de contrôle avant de disparaître. D’autres enseignants qui n’accompagnent pas le mouvement étaient sur place.

Au lycée Doukouré, 20 enseignants étaient présents sur 59, au lycée Cabral, 4 enseignants présents sur 13 programmés, au collège Siradiou, 2 enseignants présents.

Dans les écoles privées, le constat reste le même. Pas de cours. Les directions s’attèlent au transfert et à l’inscription des nouveaux élèves.

Contacté, Thierno Souleymane Sall, le secrétaire général du bureau préfectoral du SLECG de Mamou indique :  » ce matin, j’ai mis en place des équipes de veille qui ont fait le tour de toute la ville pour voir de plus près si toutefois les enseignants ont accepté de respecter le message du SLECG. Toutes les écoles ont été visitées par ces équipes. Le résultat est plus que satisfaisant. Notre appel a été entendu par l’ensemble de la population aussi bien les parents d’élèves que les élèves eux même « , indique-t-il.

Poursuivant, Thierno Souleymane Sall fustige les mesures prises par les autorités pour la reprise des cours  » les autorités ont recruté des enseignants contractuels pour aller remplacer les enseignants en grève. Malheureusement pour eux, ces contractuels ont compris que c’est un jeu du gouvernement pour déstabiliser le mouvement lancé par le SLECG. La plupart des contractuels ont refusé de répondre à l’appel des autorités. Par exemple, à l’école primaire de Loppè, sur 9, c’est 5 qui ont répondu« , souligne-t-il.

Du côté des autorités en charge de l’éducation de Mamou, des superviseurs circulent sur le terrain pour constater la présence des enseignants.

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