Plusieurs établissements scolaires du pays ont été paralysés ce jeudi 8 janvier. Et pour cause : le mot d’ordre de grève lancé par les responsables du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG). Dans beaucoup de villes, les enseignants ont boudé les salles de classes abandonnant les élèves à eux-mêmes.
Ainsi, à Conakry, la plupart des écoles ont été désertées par les enseignants. Les écoles fermées, les salles de classes vides par endroits. Dans certains établissements comme le Lycée Donka, dans la commune de Dixinn, les premiers élèves qui ont eu accès à la cour de l’école, se sont enfermés pour des cours de révision improvisés par les quelques enseignants qui ont répondu présents. Même constat dans la commune de Matoto et de Matam où les cours ont été perturbés par endroits. A Kaloum, centre administratif la grève a été partiellement suivie. Par contre, dans la commune de Ratoma, plus particulièrement dans les quartiers de Hamdallaye, Koloma, Kipé, Kaporo et de Coza, les élèves abandonnés à eux-mêmes sont sortis des salles de classes pour barricader les routes empêchant les usagers de circuler.
Dans les villes de l’intérieur, hormis la région de Kankan où le mot d’ordre de grève du SLECG a été ignoré, toutes les autres villes ont vu les cours perturbés et les écoles fermées. De Mamou à Tougué, en passant par Dalaba, Pita, Labé, Lelouma et Koubia, les établissements scolaires ont été paralysés, exceptées quelques écoles.
En Haute-Guinée, les écoles ont ouvert les portes aux élèves et les enseignants ont répondu présents. A Dabola, au lycée Barry Diawadou par exemple, 21 enseignants sur 24 étaient présents et ont donné des cours.
A N’Zérékoré et dans les autres villes de la Guinée Forestière, le mot de grève a été suivi par les enseignants. Les cours ont été perturbés par les élèves, dans certaines écoles où quelques enseignants ont répondu présents.
En somme, le mot d’ordre de grève du SLECG a paralysé l’éducation au cours de cette journée à l’échelle du territoire national malgré l’indifférence observée par les enseignants dans la région de Kankan.