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Grève dans l’éducation : Pépé Balamou tire les leçons à mi-parcours 

Depuis ce matin, le secteur éducatif guinéen reste affecté par endroits. Une situation qui fait suite à l’avis de grève lancé par l’intersyndicale de l’éducation. Joint par Guinéenews, le Secrétaire général du Syndicat national des enseignants (SNE), Pépé Michel Balamou a dressé sa lecture de cette première journée en ces termes :

« On n’a pas la prétention de paralyser tout le secteur éducatif, parce qu’on n’est pas le seul Syndicat. Aboubacar Soumah n’avait pas non plus paralysé tout le secteur. C’est juste de bonne guerre. Mais ce qu’il faut retenir, c’est que cette première journée est globalement positive, d’autant plus que la quasi-totalité des écoles de la République restent paralysées.

En Haute Guinée, c’est 100%. En Forêt Guéckédou, Beyla, Yomou (je n’ai pas les nouvelles de Macenta), c’est totalement paralysé. Dans la région de Kindia également, c’est le même constat. La région de la Basse Côte, nonobstant Dubréka, qui n’a pas affiché la bonne couleur, est aussi paralysée. Même constat dans les communes de Conakry, sauf Kaloum qui est le fief du Slecg. Et depuis avant hier, ils étaient en train de faire le porte à porte pour pousser les parents à envoyer leurs enfants à l’école.

Donc, tout cela démontre que nous avons réussi, puisque nous sommes un syndicat naissant, avec trois ans d’existence seulement. Voilà le test expérimental que nous avons fait pour produire ce résultat. Nous appelons tout le monde au rassemblement.

Il ne faudrait pas que ça soit l’histoire du cafard et de la fourmi. La fourmi qui a beaucoup de haine pour le cafard, vote pour l’insecticide qui est l’État. Et au finish, ils sont tous anéantis. Donc, nous appelons nos amis du Slecg au rassemblement et à la compréhension, parce que s’ils s’inscrivent dans le cadre de la vengeance, on ira de vengeance en vengeance. S’ils sabotent aujourd’hui notre avis de grève et qu’ils se lèvent eux aussi demain, nous allons aussi saboter. On ira de sabotage en sabotage. Et pratiquement, le grand perdant, c’est l’enseignant.

Il faudrait qu’on taise nos guerres d’égo, de leadership ou de représentativité. On n’est pas en compétition électorale pour dire qu’on veut devenir président de la République, député ou maire. Nous travaillons pour l’intérêt commun des enseignants. Si hier on était opposés, aujourd’hui, il faut qu’on travaille ensemble. Nous leur avons tendu la main.

Mais nous sommes très surpris de voir Aboubacar Soumah devenir superviseur dans les écoles. Il a été aperçu aujourd’hui à Kaloum, aperçu au Lycée 1er mars, pour sensibiliser les enseignants. Nous, nous n’avons pas fait comme ça. Nous avons dit que nous n’avons pas été associés à sa grève. C’est un droit pour lui d’aller en grève. Et si nous décidons à notre tour d’aller en grève et qu’il ne partage pas cet avis, il lui revient tout simplement de rester à la maison. Il n’a pas besoin de descendre sur le terrain pour tenter de saboter la grève. Ça, c’est une vengeance. C’est de l’égoïsme. C’est de l’hypocrisie. C’est digne de petites personnes et de petits esprits ».

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