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Grève dans l’éducation : le SLECG fait le point  de la première journée

Malgré l’appel à la non cessation des activités fait par le Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée, le secteur éducatif est resté affecté à maints endroits à Conakry. Une réalité consécutive à l’avis de grève émis par l’intersyndicale de l’éducation.

Interrogée à ce propos pour en savoir sur les enseignements qu’elle tire de cette journée, la Secrétaire générale du Slecg, dame Kadiatou Bah a répondu en ces termes :

« Les camarades qui ont signé cet avis de grève et qui se croient être en grève à partir de la date d’aujourd’hui, c’est leur droit. Mais le syndicalisme s’apprend. Le syndicalisme, c’est une école. Il faut aller à l’école syndicale d’abord, avant de se mettre dans des situations belliqueuses comme ça.

En plus, pour aller à une grève, il faut calculer comment s’en sortir, parce qu’on ne sait pas comment ça va se passer. Tout le monde a vu. Aujourd’hui, c’est le premier jour. Mais ce sont les spéculations qui continuent. Toutes les écoles guinéennes sont ouvertes. Et tous les enseignants de Guinée qui sont programmés sont en classe.

Je vous informe que suite aux statistiques que nous avons de nos représentants à l’intérieur du pays, même les enseignants malades ou les enseignants qui ne sont pas programmés pour cette matinée-là sont venus pour prouver aux gens qu’ils sont solidaires de l’intersyndicale de l’éducation. Parce que personne ne peut dire qu’il est intersyndicale de l’éducation pendant qu’il n’assume pas.

Le syndicalisme, ce n’est pas sur les réseaux sociaux. Le syndicalisme, c’est sur le terrain. Donc, nous, nous sommes sereins. Nous savons que les centrales syndicales ont déjà déclenché ce processus de dialogue qui était rompu depuis quatre à cinq ans. Et le blason est déjà redoré.

Deuxièmement, nous n’avons pas dit que les négociations se limitent là. Bien que les gens soient en train de dire qu’on n’a pas eu beaucoup, mais je pense qu’un tiens vaut mieux que deux tu auras. Donc, le dialogue est déjà ouvert. Et les couloirs de négociations ne sont pas fermés.

Ce régime qui est là est un régime d’exception, mais ils ont accepté d’ouvrir ce dialogue. Et comme tous les ans, au mois d’avril qui coïncide à la Loi rectificative des finances, nous allons discuter des questions salariales, de l’amélioration des conditions de vie des travailleurs sans exception. Donc, nous nous en tenons aux résultats de ce protocole d’accord.

Ce n’est pas l’éducation seulement qui constitue les travailleurs guinéens. Ce n’est pas l’éducation seulement qui constitue les fonctionnaires guinéens. Nous sommes partie prenante de ce protocole d’accord, parce que nous avons tous assisté. Nous sommes convaincus que ce dialogue inclusif va continuer entre l’État et les travailleurs ».

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