Tout est bien qui finit bien, mais la partie n’est pas terminée. On ne sait ce qui allait advenir en cas d’année blanche. Certains attendaient pour s’en prendre à ces écoles privées, qui ont exigé le paiement des deux derniers mois dont de scolarité dès le 15 septembre et qui ont exigé le paiement du mois de février dès le début mars alors que la grève battait son plein. Les fondateurs avaient des soucis de remboursement à se faire. Dans des causeries et confidences, des parents d’élève qui contrôlent les cahiers ne disent rien de bon. Certaines prestations laissent bien à désirer par le niveau de l’enseignement. Tout se constate sur le niveau des élèves et dans les expressions et langages des enseignants des classes d’examen.
Hormis le niveau d’enseignement, c’est encore la manière dont les enseignants du privé vont prendre l’augmentation qu’ont bénéficiée ceux du public qu’il faut aborder. Ceci pourrait conduire à se demander si le SLECG ne trouverait pas là une occasion d’aspirer les enseignants du privé dans son sillage et exiger un statut semblable à ceux du public pour une uniformisation dans le traitement, puisque les programmes enseignés sont les mêmes. Il ne faut pas laisser libre cours aux fondateurs du privé d’exploiter les enseignants et les parents d’élèves. Ce deux poids deux mesures n’a que trop duré. Le rôle du syndicat n’est pas seulement de revendiquer ses droits, il y a les devoirs de veiller à ce que les enseignants fassent correctement leur boulot dans les conditions optimales. Le syndicat doit également rectifier certaines anomalies et certaines indisciplines de leur part et aussi certains abus d’autorités des administrateurs. La répression de la fraude doit relever de leur compétence puisqu’un enseignant pris dans ces affaires louches ne doit pas bénéficier des interventions du syndicat.
Maintenant qu’il n’y a qu’un syndicat qui répond aux aspirations des enseignants, le seul syndicat en qui les enseignants de Guinée se fient et se confient, il est opportun d’élargir les éventails du SLECG vers d’autres cieux. Si les adhérents sont syndiqués avec les cartes membres et les cotisations,… une entreprise qui va brasser de l’argent pour les vieux jours des adhérents. Dans les années passées, on a vu des retraités allemands qui ont bénéficié d’une croisière à travers le monde offerte par leur centrale syndicale faire une escale à Conakry pour connaître le pays. Il faut aller apprendre des Allemands comment ils font les cotisations et comment ils les fructifient pour faire profiter à leurs syndiqués. Le SLECG peut faire de même.
On l’a dit, le rôle du SLECG ne doit pas s’arrêter-là, il lui reste de voir comment les choses fonctionnent dans les écoles de Guinée. Si l’on revendique ses droits, il y a les devoirs à remplir forcément. Est-ce que les enseignants qui dispensent les cours le font dans toutes les normes requises ? Est-ce qu’il n’y a pas de fictifs dans l’effectif des enseignants de Guinée un peu gonflé, à notre avis ? Pour avoir le cœur net, le moindre qu’on puisse demander au SLECG pour rendre quelques monnaies à Alpha Condé qu’il a dépouillé et ruiné comme un rat d’église ou comme Job, il y a encore une centaine de milliards de francs fictifs au bas mot à dégoter dans les rouages de l’administration scolaire, la championne de la magouille. Faut-il ajouter à cela des écoles fictives, qu’on ne peut retrouver nulle part sur la cartographie scolaire mais qui existent et qui vivent plus prioritairement que les vraies écoles, c’est-à-dire que des écoles fantômes reçoivent leur budget de fonctionnement avant que les vraies écoles ? Les pauvres bénis oui-oui de ces écoles, pauvre d’eux, reçoivent des miettes en échange à leur signature de décharge de la réception du budget de fonctionnement à blanc…
Dans le domaine de la Formation Professionnelle, la Maison d’Autriche, une école qui n’existe depuis 2003 que du nom, est un exemple de source de gabegie, qui vit plus que le CFP Ratoma, le CFP-mère avec celui de Bordo de Kankan.
On a l’habitude de voir parmi les personnels des établissements des nouvelles figures qui prétendent avoir raté le recensement dans leur lieu de service et qui sont soi-disant en rattrapage. Des ententes secrètes entre le DRH et les inspecteurs sont détectables mais si les syndicats de base ont le contrôle de la situation, l’assainissement serait imparable pour rattraper le gap. Le SLECG doit bien cela vis-à-vis de l’Etat. La fonction syndicale ne vient que commencer, il y a du chemin à parcourir.
Enfin, cette affaire de bancarisation des fonctionnaires qui ne vont pas au travail et qui perçoivent leur salaire à partir des agence de la BICIGUI, il y a beaucoup de sous en fuite à rattraper, il faut que le SLECG s’implique à fond, il y a trop de magouilleurs autour de Alpha Condé.
Si la planche à billets est utilisée pour satisfaire cette faramineuse augmentation, ce sera une monnaie de singe, ce franc guinéen, le SLECG doit atténuer la piqure. « Wa a mali » pour qu’on ait le courant et l’eau, au moins!!!!