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Gouvernance : ‘’l’exemple vient du sommet et l’imitation de la base’’

Ce titre est une citation que nous empruntons au président Kwame N’Krumah. Il en dit long sur la morale attendue des dirigeants d’un pays, sur l’exemplarité qu’ils doivent incarner à tous points de vue dans la conduite des affaires publiques, mais aussi dans leurs comportements au quotidien.

Nous n’avons pas, loin de là, la prétention d’en savoir autant qu’il faut pour mériter le statut, même de simple ‘’petit’’ conseiller, dans un domaine aussi relevé. Seuls le vécu, l’observation et l’expérience nous guident dans ce labyrinthe d’avis à émettre à destination des hauts placés qui gouvernent. A lui seul, cet intitulé que nous choisissons pour ce texte, suffit à dire que les gouvernants sont au-dessus de la mêlée. Le piédestal sur lequel ils se trouvent permet que tout le monde les voit et épie leurs moindres faits et gestes. Ils sont des personnages publics et appartiennent conséquemment à tous, à égalité parfaite.

C’est de là que l’opinion franchit allègrement les limites qui séparent la vie publique de celle privée et cherche à se mêler, parfois même outrancièrement, de ce que tel ou tel, parmi les dirigeants a dit ou fait, jusque dans les recoins les plus infimes. Il s’ensuit toujours des interprétations et selon qu’elles sont bonnes ou mauvaises, elles peuvent avoir un retentissement sur le pays tout entier.  Voilà pourquoi le dirigeant doit se parer de vertus empreintes de modération et de sagesse dans tout ce qu’il fait ou dit et incarner la vision et l’autorité pour conduire son peuple vers la victoire. Pour mener à bien tous ces postulats, la justice doit constituer le socle pour chacune de ses actions.

Peu avant notre indépendance et juste après, nous avions au sein de notre société, des personnages qui ont incarné ces vertus et cette exemplarité de la plus belle des manières. Nous voulons nommer les enseignants. Ils ont servi de modèles de droiture sur tous les plans et en toutes circonstances. Souvenons-nous, ils intègrent parfaitement la société au sein de laquelle ils exercent leur noble métier. Ils étaient sans reproche, tant du point de vue du comportement que de celui de la tenue vestimentaire. La modestie et l’humilité ont été leur crédo, à telle enseigne que les populations de leurs lieux d’affectation les ont régulièrement acceptés sans réserve. Et cela a contribué à construire bien de citoyens au sens civique élevé qui ont bâti et solidifié notre nation dans les premières années de notre indépendance… Jusqu’au moment où la politique politicienne est venue déstructurer les acquis fondamentaux qui faisaient notre force et notre fierté.

On dit souvent qu’un dirigeant peut rester dictateur tout le temps voulu, tant qu’il est juste. Lorsque l’on se rend compte qu’il prend tout le monde au même pied d’égalité, qu’il donne à chacun ce qu’il mérite ou ce qui lui revient et qu’il punit aussi de la même manière, qui que ce soit, sans aucun parti-pris, sans aucun favoritisme, alors on tolère sa dictature et on l’admet. Parce qu’il est juste !

Dès lors qu’on a affaire à un tel chef, on cesse de transgresser les lois, même lorsqu’on fait partie de ses proches, conscient qu’on ne s’en tirera pas à bon compte. Et c’est l’impunité qui prend fin !

Nous vivons à présent le cas décrit plus-haut. Tout le monde se rend compte que les actes des nouvelles autorités sont en adéquation avec les promesses tenues. A chacun de suivre alors l’exemple ainsi défini et s’atteler à jouer pleinement le rôle qui lui est dévolu dans la construction du pays. Il n’y a pas de petite ou de grande responsabilité. Chacun, là où il est placé, est important. Personne n’est laissé en rade.  Tout le monde est utile. Que l’on soit simple balayeur ou ministre, dès lors qu’on travaille bien, on a mérité de la nation et payé une partie de l’immense dette contractée auprès de la collectivité. C’est bien elle, sous-entendue l’Etat, qui nous a pris en charge pour faire de nous ce que nous sommes aujourd’hui. Nous lui devons tout et la seule chose qui nous est demandée en retour, c’est de travailler et de faire de notre pays, un havre de paix et de développement.

Personne ne doit susurrer à l’oreille de nos chefs des idées destructrices du genre : « celui-ci n’est pas bien. Il ne t’aime pas. Il n’est pas de ton ethnie. Enlève-le, mets cet autre qui t’est fortement recommandé par notre comité de soutien parrainé par tous les ressortissants de notre région présents ici. » « Lui, il faut l’arrêter ou sinon le muter au loin. C’est un élément dangereux. » « Avec cet autre, il faut se méfier, il dit qu’il n’est pas dans la corruption. Il nous regarde mal quand nous partageons l’argent devant lui. Mais, je te dis, c’est un maudit, il n’a rien et il se fait honnête. »   … Et tout le reste de propos malveillants et déstabilisateurs que nous ne citons pas ici et qui désunissent notre société.

D’autres qui n’ont pas d’interlocuteurs à influencer ou à convaincre directement, parmi les dirigeants, jettent leur dévolu sur la toile. Ils trouvent là, le ring propice pour distiller leur fiel et porter préjudice à une cible déterminée, parfois à tout un groupe. Ils ne se privent de rien pour abattre ‘’l’ennemi’’. Camouflés qu’ils sont sous des pseudos, ils utilisent à fond, la rumeur infondée, les insinuations, les outrages, les médisances, et tous les stratagèmes imaginables pour nuire. Avec tous les dégâts que cela peut causer.

Les auteurs de ces phrases assassines, qu’elles soient articulées ou écrites, ne tiennent pas comptent du mal ravageur qu’ils font. Partout, dans les sociétés humaines, il y a des bons et des mauvais. L’assemblage de tous ces personnages est comme un capharnaüm de genres et de comportements. Telle une salade dont le goût est la résultante de la parfaite combinaison de ses ingrédients, la diversité ethnique, culturelle ou religieuse est nécessaire pour apporter la force et la qualité à tout pays. Nous sommes forts de nos différences.

En tentant de rompre cette harmonie par l’exaltation de l’irrationnel qui entraîne la division, c’est comme s’ils scient la branche sur laquelle ils sont assis eux-mêmes et leurs interlocuteurs qu’ils tentent d’influencer. Ces manœuvres dilatoires sont le propre des manipulateurs, des confusionnistes et des opportunistes qui veulent manger à tous les râteliers en éliminant les méritants pour se mettre à leur place.

Il faut les arrêter et choisir de toujours travailler avec les plus méritants au plan technique et comportemental. Qu’importe, que vous soyez différents ? N’avez-vous pas le même idéal ? N’avez-vous pas en commun un pays que vous devez construire ensemble ?

Ne perdez pas de temps. Agissez et faites en sorte que le mérite soit toujours votre crédo et non l’irrationnel et le subjectif.

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