La deuxième session du Comité de Pilotage du Projet Gouvernance Foncière et Environnementale en Basse Guinée s’est tenue ce mercredi 26 juillet à Conakry. C’était sous la présidence du ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et de l’Aménagement du Territoire chargé de la récupération des domaines spoliés de l’État, El hadj Ibrahima Kalil Condé.
Il s’agit spécifiquement d’un projet de renforcement du dialogue multi-acteurs pour une gouvernance foncière responsable en Basse Guinée. Il est financé par le Fonds de Consolidation pour la Paix (PB) et mis en œuvre par ONU-Habitat, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et l’Organisation non gouvernementale ACORD, en étroite collaboration avec les contreparties nationales sous le leadership du Ministère de l’Urbanisme, de l’Habitat et de l’Aménagement du Territoire.
Le projet vise à renforcer la cohésion sociale et à prévenir les conflits liés aux opérations d’exploitation des ressources minières et de carrière en milieu rural et périurbain, ainsi qu’aux occupations des emprises publiques en milieu urbain en Basse Guinée.
Dans son discours de bienvenue, la Coordinatrice de l’ONU Habitat en Guinée, Gwedoline Mennetrier, a rappelé que la sécurisation foncière et la réduction des conflits sont les problématiques phares du projet.
« La sécurité d’occupation est la certitude que les droits au logement, à la terre et à la propriété seront reconnus et protégés en cas de défis spécifiques tels que l’expulsion, par exemple. Les systèmes fonciers constitués des lois et des institutions réglementent la façon dont les individus et les groupes sociaux ont accès au logement, à la terre, à la propriété ainsi qu’aux ressources naturelles », a-t-elle expliqué.
Dans son intervention de circonstance, le Coordinateur résident du Système des Nations Unies en Guinée par intérim, Dr Gualbert Gbehoumou, a indiqué que leur engagement collectif en faveur d’une gouvernance foncière et environnementale plus apaisée et plus équitable en Guinée est essentiel.
« Aujourd’hui, environ 80% des cas portés auprès des tribunaux concernent des conflits liés au foncier. Ce chiffre est astronomique, vous en conviendrez. Grâce au concours du Fonds des Nations Unies de Consolidation de la Paix, une opportunité nous a été donnée pour travailler ensemble à mieux opérationnaliser les textes existants, à mieux explorer les mécanismes de sécurisation foncière, de médiation et de recours pour les citoyens, à mieux développer les outils de planification urbaine porteurs d’aménagement raisonné, inclusif et de paix, via une pleine implication des autorités locales et de la société civile », a-t-il laissé comprendre.
Pour sa part, le ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et de l’Aménagement du Territoire chargé de la récupération des domaines spoliés de l’État, Ibrahima Kalil Condé, a, dans son allocution de lancement des travaux, déclaré que cette importante rencontre du projet sera mise à profit, non seulement pour échanger sur l’état d’avancement et les contraintes liées à la mise en œuvre, mais aussi pour prendre des décisions relatives aux recommandations formulées par le Comité technique de suivi, afin d’orienter et de mieux réussir la clôture du projet.
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