Le leader de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée a invité « les forces vives de la nation », à réfléchir pour la mise en place d’une plate-forme afin de veiller sur la gouvernance dans le pays. C’était en marge de la réunion qui a eu lieu ce lundi 24 septembre entre partis politiques, syndicats, et acteurs de la société civile. Justement, une réunion dont l’opposition républicaine a eu du mal à organiser, selon Cellou Dalein Diallo
« Je dois dire qu’on a tout fait pour que notre réunion ne se tienne pas. Nous sommes allés demander à Riviera de nous louer une salle. Le contrat a été conclu et on a tout payé. Plus tard, on a appelé pour nous dire de venir prendre notre argent, que le contrat est annulé. Après nous sommes allés à Onomo. Ils ont accepté et le montant a été payé. Hier, vers 17 h, Onomo a appelé pour nous dire qu’il ne peut pas honorer ses engagements et de venir prendre notre argent », a expliqué l’opposant qui pense qu’il y a eu la pression du gouvernement pour empêcher la tenue de cette rencontre.
Revenant sur le cas de la destitution du président de la cour constitutionnelle, le chef de file de l’opposition a déclaré que l’opposition républicaine a rencontré d’éminents juristes comme le professeur Salif Sylla et Charles Zegbelemou Togba, le président de l’ordre des avocats et tant d’autres. « Il y a eu très peu de voix discordantes. Beaucoup ont pris position contre cette escalade qui vise à démettre le président de la cour constitutionnelle de ses fonctions. Au niveau de l’opposition républicaine, on s’est retrouvé, on a analysé la situation et on est contre cette décision des membres de la cour », a réitéré Cellou Dalein.
« Il faut qu’on travaille pour qu’on ait une cours constitutionnelle crédible. Et c’est urgent parce qu’il est prévu jeudi de mettre en place un président de la cour. Est-ce que nous allons attendre les bras croisés pour que cela se fasse ou est ce qu’il y a des dispositions qu’on peut prendre pour prévenir ce coup de force », s’est interrogé le principal opposant au régime de d’Alpha Condé.
C’est pourquoi, le président de l’UFDG a invité tous les acteurs présents à se retrouver de temps en temps afin d’œuvrer pour l’unité, la stabilité des institutions, et la promotion de la fraternité entre les fils du pays. « Il faut qu’on réfléchisse pour trouver une plate-forme pour avoir une lecture de la réalité, pour savoir comment les choses évoluent, pour qu’on s’informe sur les aspects de la gouvernance politique, économique et la manière dont les affaires publiques sont gérées dans le pays », dira en substance l’ancien premier ministre.
Il faut dire par ailleurs que ce mardi 25 septembre, une autre rencontre est prévue pour pouvoir harmoniser la position des uns et des autres dans la lutte contre la destitution de Kélèfa Sall. « Mais chacun est libre, on n’est pas là à forcer quelqu’un d’épouser une attitude qui n’emporte pas l’adhésion de ses membres », précise Cellou Dalein.