Oulaba Kabassan Kéïta, le Directeur Général de la Société de Gestion et d’Exploitation de l’Aéroport de Conakry (SOGEAC) est interdit de signer des chèques de plus 50 millions de francs guinéens. C’est la décision que vient de prendre le Conseil d’Administration lors de sa dernière session.
Mais pourquoi les partenaires français ont-ils restreint le pouvoir d’action du DG ? Une crise de confiance en l’homme.
Courant 2017, une rumeur persistante faisait état d’un détournement de 4 milliards de nos francs dans les caisses de la SOGEAC. Le président du conseil d’administration d’alors, Boubacar Sow, voulant dénoncer ce « vol », s’est vu éjecté de son fauteuil.
Depuis lors, les partenaires sont devenus vigilants. Ils contrôlent les faits et gestes du DG. N’ayant plus confiance en lui, ils ont enfoncé le clou en lui interdisant de signer toutes factures ou chèques dont le montant dépasse 50 millions de francs guinéens.
Et le ministre des Transports et le mis en cause refusent de se prononcer à propos de cette décision qui affaiblit la partie guinéenne. Depuis la restriction, il règne dans locaux de la SOGEAC à l’aéroport, une atmosphère très lourde.