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Gendarmerie routière : un instructeur motocycliste tué dans un accident de la route

Dans la nuit du jeudi, aux environs de 23h, l’adjudant-chef Sâa Raymond Mano, instructeur motocycliste en service au commandement de la gendarmerie routière a trouvé la mort des suites d’accident à Manéah (Coyah), peu après le pont du même nom, à hauteur des postes de police et de gendarmerie situés en ces lieux. Le défunt rejoignait son poste à Dandaya (Maférinya), dans la préfecture de Forécariah. Il pilotait une moto TVS immatriculée S 5856 RG.

D’après ce qui nous a été rapporté, c’est après qu’il ait dépassé un véhicule dont l’échappement dégageait beaucoup de fumée réduisant la visibilité, qu’il a heurté l’arrière d’une camionnette benne Renault, immatriculée RC 0913 U, immobilisée sur le bord de la chaussée.

La violence du choc n’a donné aucune chance de survie à l’adjudant-chef, surtout qu’au moment des faits, au grand étonnement de tous, il ne portait hélas, pas de casque. Il est mort sur le coup !

La gendarmerie routière vient ainsi d’enregistrer le troisième décès en son sein, en l’espace de quatre mois. Hormis le chef d’escadron Sékou Camara, commandant adjoint de la brigade mobile, mort des suites de crise, les deux autres ont péri par accident.

Nous gardons encore en mémoire le triste souvenir de la jeune margis-chef Nansouba condé, mortellement fauchée la nuit, par un taxi-motard le 07 février dernier, à Friguiady, en face de l’usine Topaz.

Le lieutenant-colonel Michel Koly Sovogui, commandant la gendarmerie routière et l’ensemble de son personnel sont fortement éprouvés par cette autre tragédie qui les frappent de plein fouet. On le serait pour moins que ça ! Perdre successivement autant d’éléments valeureux, exemplaires, admirés de tous et qui étaient destinés à un bel avenir !

Le dernier de la liste de ces victimes de la route est donc ce jeune adjudant-chef, Sâa Raymond Mano. Ce sous-officier supérieur avait atteint, depuis 2012, le statut enviable d’instructeur motocycliste, suite à un processus de formation déroulé dans le cadre de la réforme des forces de défense et de sécurité, qui a abouti à la création de la gendarmerie routière.

Il fait donc partie de la cohorte des neuf éléments retenus à l’époque, sur une centaine de postulants qui ont compéti. En cette qualité, pendant sa courte carrière, il a formé, recyclé et perfectionné des centaines d’agents motards aux techniques de conduite spécifiques à la sécurité. Il était de cette élite de pilotes-motocyclistes, apte à accomplir correctement et efficacement toute mission de sécurité, au guidon de leur engin.

Nous voici encore soumis à l’illustration parfaite de l’aberration que nous relevons de temps à autre, sans jamais nous y accoutumer. La mort d’un agent de la sécurité routière, par suite d’accident. Rien d’aussi paradoxal que ça ! Quand le choc et la surprise le disputent à l’invraisemblable, on reste souvent sans voix, meurtri qu’on est, par l’émotion forte qui nous étreint à l’annonce de pareille tragédie.

Et c’est pourtant bien du domaine du possible ; aussi incroyable que cela puisse paraître. Personne n’est à l’abri. L’exemple vient encore de nous en être donné. Agissons pour que cela s’arrête là ! Sans aucune réplique et définitivement !

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