Dans un communiqué rendu public aux médias d’Etat, ce mardi 31 mai 2022, le prix du carburant est passé de 10 000/L à 12 000/L à la pompe. Contrairement aux années passées, le syndicat de la commune de Matam se dit être surpris et que ni de près, ni de loin, il n’a été associé à cette décision.
« J’ai appris l’augmentation du prix du carburant par surprise. Initialement, on se concertait, on demandait notre avis mais cette fois, on nous a surpris. Sur ce, nous, étant un maillon de l’économie, nous ne pouvons qu’adapter nos tarifs aux charges parce que le transport c’est le carburant, l’huile etc », a confié Ibrahima OULARE, chargé de négociations et conflits à la section syndicale de transport et mécanique générale de Matam.
Par ailleurs, cette décision ne reste pas sans conséquences dans le domaine du transport et même sur la vie des citoyens, « La conséquence ne peut qu’être néfaste d’abord. La vie va devenir très chère pour tout le monde et globalement ce sont les consommateurs qui supportent. Parce que quand le carburant augmente, les tarifs augmentent et tout augmente automatiquement, et quand c’est ainsi ça signifie moins de déplacement pour les populations. Maintenant
, le bon côté, c’est que nous nous sommes des opérateurs économiques, nous adaptons le tarif à la réalité donc en fonction du tarif de l’augmentation ».
Ceci étant, le syndicat de ce côté ne compte pas rester inerte. Selon camarade Ibrahima OULARE, une réunion d’urgence entre le chef de ligne et syndicat se tiendra dans la journée de ce mardi. Ce quiva selon lui, « conduire à une augmentation sur la convention de tous les acteurs du monde du transport. Ils devaient nous appeler qu’on aille fixer les taxes, Parce-qu’on doit fixer le transport pour les taxis villes, les minibus, les bus et les gros porteurs, mais il nous ont juste surpris donc nos tarifs augmenteront proportionnellement en fonction du prix du carburant, ça c’est automatique ».
Avant même la tenue de cette réunion, le syndicat chargé de négociation et conflits a bien voulu faire une estimation de la fixation de nouveaux prix, « Si vous faites un calcul terre à terre, par exemple, le transport de Kindia était à 50 000 et le carburant était à 10 000, maintenant, le carburant à 12 000 ça serait 50 000 plus 12 000 divisé par 100, ça vous donne automatiquement 60 000. Et ça serait un exemple de ce que ça pourrait être », suppose Ibrahima OULARE.
Pendant ce temps, dans les gares routières de matam et Madina, l’inquiétude se lit sur le visage des passagers.
« Nous avons appris l’augmentation du prix du carburant et pour le moment les nouveaux prix n’ont pas été fixés. Donc je suis inquiet parce que si moi j’achète le carburant à ce nouveau prix, et que d’ici mon départ, les prix ne changent pas moi je perds. Et si on augmente, alors que certains passagers ont déjà payé comment on va leur expliquer cette augmentation? s’inquiète Mamdou lamarana Diallo chauffeur.