Lors de sa rencontre ce mercredi avec les journalistes guinéens à l’occasion des 100 jours du gouvernement, le ministre des travaux publics Moustapha Naité, après avoir fait son bilan et annoncé des perspectives, a abordé plusieurs autres questions d’intérêt national. Entre autres sujets abordés, le pont de Linsan, le tronçon Sonfonia Kagbelen et la route Coyah-Mamou-Dabola. Extraits
Pont de Linsan : « Je puis vous rassurer de la durabilité de ce pont »
« C’est vrai que beaucoup de personnes ont critiqué, c’est normal puisque ce ne sont pas des ingénieurs. Donc, les gens regardent l’esthétique mais moi je n’ai entendu aucun ingénieur critiqué le pont. Je puis vous rassurer de la durabilité de ce pont qui a été fait avec beaucoup d’ingéniosité. Et nous avons pris notre temps pour travailler là-dessus pour qu’on répondre rapidement à ce qui pourrait être une crise sociale et économique. Imaginez-vous que le pont là ne fonctionne pas et qu’on n’arrive pas à ravitailler par exemple en carburant aucune région du pays ? Mais les conséquences allaient être énormes. Donc, il fallait trouver une solution rapidement. Si on devait faire un pont traditionnel que tout le monde connaît, il fallait au moins attendre 4 à 6 mois. Ce qui n’était pas du tout envisageable. L’hésitation, n’était pas du tout possible. Il fallait tout de suite agir après une réunion de crise.
Donc montrez-moi un seul ingénieur qui critiquera et on le mettra au défi sur quoi il s’est basé. Si vous n’avez pas fait d’études géotechniques pour savoir la nature du sol, vous ne pouvez critiquer, si vous n’avez pas fait d’études hydrauliques pour savoir la pression d’eau qui vient, vous ne pouvez rien nous dire ; il n’y a pas de magie, c’est technique. C’est très clair. Et je pense que les techniciens ont envoyé sur le site un de nos ingénieurs qui a plus de trente ans d’expérience. Donc, le pont a été fait avec beaucoup de garantie. »
Tronçon Sonfonia-Kagbelen : « C’est le mode de préfinancement qui a fait que le projet a trainé et continue à trainer »
« Ce tronçon a été structuré de façon à ce que l’entreprise qui réalise, préfinance. Voilà pourquoi ça duré, c’est parce que c’est un préfinancement, ce n’est pas comme si l’argent est payé, et qu’il faut réaliser. C’est le mode de préfinancement qui a fait que le projet a traîné et continue à traîner. Si le financement était déjà bouclé, on aurait fini avec ce tronçon depuis longtemps. »
Route Coyah-Mamou-Dabola : « Il y a des choses qui ne sont pas tout de suite visibles, mais je puis vous rassurer que le travail a déjà commencé »
« C’est un financement avec la Chine à hauteur de 20 milliards de dollars sur l’accord global. Il s’agit de deux projets, la route nationale et la voirie urbaine. Donc, il était question que 85% soient levés par les banques CRBC et EXIM BANK, et que la Guinée débourse les 15%. On n’avait pas encore fini de mettre le mécanisme en place avec la Chine pour le remboursement du prêt, parce que c’était endossé sur les sociétés minières qui vont être installées dans le pays. Donc, il y avait des discussions très avancées avec la partie chinoise qui avait proposé à ce que les montants soient logés au niveau des entreprises chinoises déjà installées dans les mines pour le remboursement. C’est là-bas où il y avait un hic et il a fallu qu’une mission soit dépêchée et que le chef de l’Etat s’y rende pour boucler. Aujourd’hui, tout a été bouclé ; sur les 15% que la Guinée doit payée, nous avons déjà fait une avance d’environ 6 millions d’Euros à l’entreprise et je puis vous rassurer que la mobilisation est en cours.
Dans les travaux publics, il y a des choses qui ne sont pas tout de suite visible. Le travail se fait par la mobilisation des engins qui doivent être mis en place, les carrières qui doivent être trouvées et aménagées. Donc, tout ceci prend un peu de temps, aussi la période hivernale a amené un peu temps d’arrêt mais je puis vous rassurer que le travail a déjà commencé. Et je vous informe que la déviation qui a été réalisée au niveau de Linsan a été faite par cette entreprise devant exécuter la route Coyah Dabola, avec zéro franc ».