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Gaoual : La route de Malanta, un véritable calvaire pour les usagers

Située à 115 km de la préfecture, Malanta est l’une des localités les plus enclavées de Gaoual. L’étroitesse de la route et la succession de roches rendent les déplacements extrêmement difficiles pour la population. Les parties les plus impraticables sont la montagne Lamy, Koussan et le Bowal Bougoummè.

De Touba, en passant par le village de Lombooron, jusqu’à Tououbandin, à quelques mètres du pied de la montagne Lamy, dominent des roches sédimentaires (argiles). Sur cette première portion, on observe des roches granitiques superposées horizontalement, des fossés et une gigantesque excavation sur la partie droite à son extrémité. À quelques distances se trouvent les villages de Soolou (Horèpétè) et Pitaba, suivis par la deuxième montagne dite Samara. Après Samara, s’étend le Bowal Bougoummè (Pendinkoron), riche en roches volcaniques.

Interrogé sur la richesse de ce Bowal Bougoummè, Thierno Sadou Diallo explique : « Un jour, j’ai demandé à un Blanc nommé Georges, venu à Malanta pour une étude prospective, ce qu’il trouvait ici. Il m’a répondu : « Mon ami, tu es fou ! La richesse en bauxite du Bowal Bougoummè peut être exploitée pendant 100 à 200 ans sans s’épuiser. C’est là que se trouve la plus grande réserve de bauxite de Gaoual, et elle pourrait être classée parmi les meilleures au monde. » Les traces laissées par les prospecteurs sont encore visibles : superposition de pierres, creusement de trous et alignement de blocs. »

Sur la route menant à Malanta, il y a une partie appelée « Pont de Chèvre », qui mène vers les villages de Kaliya. La route de Malanta continue en traversant les villages de Leguèré, Foulasso, Missidé Hamdallaye, Maaronaï, Koussan, Kaarara et enfin Bowoun Labé (plus proche du centre).

Abdourahmane Diallo revient sur l’histoire de cette route : « Je me souviens qu’en 1984, après la mort du président Ahmed Sékou Touré, nous montions à la montagne Lamy pour aider nos parents à la réparer. Tous les travaux se faisaient manuellement. Ce n’est qu’à l’arrivée au pouvoir du président, le général Lansana Conté, qu’un gouvernement a, pour la première fois, procédé à la construction de cette infrastructure routière. Depuis, nous avons fait de nombreuses demandes pour sa réhabilitation, mais sans succès. La population de Malanta et de Touba s’efforce de faire le reprofilage. C’est pourquoi vous remarquez des zones bétonnées à certains endroits, mais la pluie détériore progressivement ces efforts. Les piétons qui traversent le Pont de Chèvre doivent faire preuve d’une extrême prudence. Une simple erreur peut leur coûter la vie. »

Maître Ibrahima Diallo, chauffeur, raconte sa mésaventure : « Le mauvais état de la route entre Touba et Malanta est indescriptible. Elle est tellement impraticable que le trajet de Gaoual à Malanta prend jusqu’à 11 heures. Nous devons planifier nos voyages avec des passagers pour éviter de revenir avec un véhicule vide. Parfois, nous sommes obligés de contourner cette route en passant par Labé, jusqu’à la montagne de Sita, où une déviation nous mène directement à Doghi Dabbhi. Ce trajet, bien qu’il dure 7 heures, est plus praticable, même s’il est plus long. Pendant la saison des pluies, c’est un calvaire pour nous. Nous demandons le soutien des autorités, à tous les niveaux, pour le reprofilage de cette route. »

De retour de Malanta, Mamadou Dian Souaré, depuis Gaoual pour Guineenews

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