Les fleuves Tominé et Komba ont pris leurs sources au Fouta Djallon avant de se croiser à Gaoual pour former le Coliba, qui s’étend sur 407 km. Ce dernier traverse la sous-préfecture de Foulamory et se jette dans l’océan Atlantique via un estuaire important qu’il partage avec le Géba en Guinée-Bissau.
Concernant l’origine et les particularités de ces fleuves, M. Tidiane Diallo, résident du quartier Hafia, dans la commune urbaine de Gaoual explique : « La Komba prend sa source à Labé, dans la sous-préfecture de Tountouroun, tandis que la Tominé prend sa source à Lelouma, dans la sous-préfecture de Sagalé. La Tominé traverse Kakony avant de se rejoindre à la Komba pour former le Coliba. L’eau du fleuve Tominé est sombre dès sa source et est dangereuse tandis que celle des deux autres est claire et presque inoffensive. Les ancêtres ont toujours mis en garde contre les dangers du fleuve Tominé ».
En ce qui concerne les bénéfices de ces fleuves, M. Kalifa Mara, pêcheur résidant dans le quartier Ganakomba Aviation, précise : « Mon père était le premier pêcheur de Gaoual, j’ai hérité ce métier de lui. Je pêche sur la Tominé jusqu’à Niamaya, près de Telimélé. Il y a beaucoup de poissons, mais c’est difficile de travailler car les rapides (les vagues) nous épuisent. Grâce à cette activité, je peux subvenir aux besoins de ma famille et j’ai pu construire. Dans des conditions favorables, nous pouvons obtenir une grande quantité de poissons, mais parfois, nous pouvons passer une semaine sans rien attraper.
En plus, les hippopotames et les caïmans nous effraient parfois. Lorsque certaines personnes se transforment en caïmans dans la Tominé, elles tuent plusieurs personnes au cours d’une année. C’est un fleuve qui n’apprécie pas la présence des étrangers. Pendant la saison sèche, la pêche est très favorable dans le confluent, mais ces deux dernières années, les activités d’orpaillage ont rendu la pêche défavorable, et nous ne pêchons plus autant de poissons comme auparavant.«