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Gaoual: Akoungangnè Ambiyalè, la grotte obscure nichée dans la localité de Koumbia

À droite de la gare routière de Koumbia, en allant vers Boké, une ruelle mène  vers une grotte à quelques mètres de là. À son entrée, d’importantes roches granitiques en altération dont le creux a la forme ovoïde,  offrent une vue magnifique.

Interrogé sur cette grotte, M. Sankoun Camara, résident à Koumbia centre explique.
« Après la guerre au Mali entre Soumaoro Kanté et Soundiata Keïta, les Malinkés se dispersèrent. Trois ethnies se dirigèrent en Guinée. Les Bagas sont partis à Conakry, certains Tebèdeès en Sierra Leone et d’autres à Conakry et les Benéokongo à Gaoual et Boké. Quand ceux de Gaoual  ont vu la grotte, l’un d’eux a dit   »Akoungangnè Ambiyalè » : cette grotte est obscure et il a dit qu’on va appeler ici Koumbia. Les personnes qui y entrent peuvent ressortir à Boké, en Sierra Leone, et en Gambie. Quand on veut faire un sacrifice pour avoir le pouvoir, guérir un malade ou autres choses, dans cette grotte on égorge un bouc rouge à la rentrée de la grotte pour la sauce, les hommes  préparent  là , et mangent avant de rentrer.Si c’est une poule blanche on la laisse à la grotte pour disparaître quand le sacrifice est accepté.Des génies chantent à l’entendement des humains, signe de réponses positives aux sacrifices. L’ accès  est interdit aux femmes. A droite de la grotte sont enterrés les trois premiers hommes fondateurs de Koumbia en 1913, Mama yantouf,Mama Yaga et Mama Koumpounè. Nous, les Koumpounès, sommes les 1ers habitants de Koumbia. Après sont venus les Peulhs des Bowés. Quelques années plus tard, les blancs sont arrivés. Le 1er s’appelle Lurette, quand il part, Lalande, le pêcheur est venu. Porté sur son Hamac il suivait les habitants de Koumbia qui partaient à Gaoual pour l’extraction du vin blanc.C’est ainsi qu’il a découvert le fleuve de Gaoual. Dès son retour, il  obligea aux habitants de migrer à Gaoual car c’est un milieu favorable à la pêche. Ces derniers ont refusé et d’autres ont fui. Les Diakankés de Touba ont eu peur de subir le même sort que ceux de Koumbia. Pour se sauver, ils ont dit à tous leurs esclaves que quiconque partait à Gaoual pour y habiter serait libre. C’est ainsi qu’ils sont venus habiter à Houmbaya, Hermakono et Missira. Lurette s’installa finalement à Gaoual pour vivre avec ces esclaves, c’est pourquoi Gaoual est devenu une Préfecture ».
De Gaoual Mamadou Dian Souaré pour Guinéenews 
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