Selon des indiscrétions des couloirs du palais présidentiel, le futur gouvernement pourrait être constitué de quatre types de ministres. Des débutants, des partants, des restants et même des revenants.
Les revenants ? Ce sont ces ministres, limogés autrefois, qui pourraient signer leur retour après une période de disgrâce. Si cela se confirme, ce ne serait pas une nouveauté. La preuve, Bantama Sow et Ibrahima Kourouma ont été rappelés en 2016.
Pour l’heure, l’on ignore leur proportion mais Guinéenews© est en mesure d’écrire qu’à ce stade, au moins un ministre limogé lors du remaniement de 2016, a été contacté.
Difficile de dire si celui-ci a accepté la main tendue de son ancien patron ? Si oui, à quelle condition ? Si non, va-t-il continuer l’implantation de son embryon politique ?
Les débutants ? Ce sont les nouvelles figures, qui pourraient venir de l’opposition « plurielle ». Pour l’heure, l’on ignore leur nombre mais selon une source fiable, manuscrit au stylo rouge, au moins trois opposants auraient été approchés. Mais ce nombre pourrait grimper puisque notre informateur ne cite pas l’UFR de Sidya Touré, alliée du RPG ni les alliés du parti au pouvoir.
Parmi ce trio donc, l’un, par exemple, pourrait accepter l’offre mais à condition, apprend-on, de lui donner un département englobant deux : l’éducation nationale. Moins critique envers le régime, notre candidat parle plus de l’école que de gouvernance. Et c’est à juste raison. Si Omar Bongo, l’ancien président gabonais, était vivant, il aurait baptisé ces candidats les « opposants gourmands ».
Invité de l’émission « Le Club de l’actu » d’Espace TV, l’ancien vice- président de l’UFDG, Bah Oury, n’a pas exclu toute participation au futur gouvernement s’il est appelé. Il s’est défini comme un « soldat », qui peut servir partout où il pourrait être utile. En football, on les appelle les polyvalents.
Et si Bah Oury intègre le futur gouvernement, Alpha Condé serait sans doute le « Mandela » national. La preuve, il fait rentrer son « tueur » de l’exil, le gracie et le nomme ministre. En acceptant l’offre, Bah Oury serait un bon messager de la paix, qui n’appellerait plus à la rébellion.
L’autre innovation, ce serait l’ouverture en direction de la presse. Selon une source crédible, le pouvoir pourrait faire appel à la presse privée dans le nouveau gouvernement. Même si notre interlocuteur refuse de citer un nom, mais il persiste que des démarches sérieuses auraient été menées envers certains patrons de presse.
Ces intéressés vont-ils accepter la main tendue du pouvoir à deux ans du dernier mandat du président Condé ou vont-ils se faire représenter ? Notre source l’ignore mais elle reste tout de même catégorique : Des patrons des médias ont été contactés. On ne met pas l’info au conditionnel.
Les partants ? Ce sont ces ministres qui sont sur une chaise éjectable parce qu’ils ont montré leur limite, brillé par leur incompétence et affiché des contre-performances notoires. En les enlevant, aucune mouche ne vrombirait. C’est la délivrance totale, dirait-on.
C’est comme, par exemple, si Ibrahima Kalil Konaté, celui par qui la dernière grève est arrivée est remercié. Ce serait la délivrance chez le syndicat, le bonheur chez les enseignants, la joie chez les élèves et leurs parents. L’actuel ministre de la ville pourrait, peut-être, sourire sous cape.
Les restants enfin ? Ce sont tous ces ministres, qui vont garder leur poste parce qu’ils ont donné entière satisfaction dans leur département ou sur un autre front. Outre les maintenus, certains ministres pourraient subir une permutation. Soit, par exemple, ils pourraient donner mieux là où ils sont allés que là où ils étaient. Soit parce que le chef tient à une priorité qui lui est chère.
Dans l’un ou l’autre des cas, le dernier mot revient au président Condé, qui est imprévisible et patient. Ceux qui le connaissent soutiennent que l’homme aurait un plan de A à Z et un plan B bis.