Les Guinéens retiennent leur souffle à l’annonce du futur gouvernement. On attendait la fin de la mission du FMI pour passer aux choses sérieuses. Aujourd’hui, c’est chose faite. Le FMI est rentré.
Sans être dans les confidences du Chef, ni dans les secrets du palais, selon des bonnes sources, le remaniement tant attendu du gouvernement serait imminent. C’est pour très bientôt, dit-on.
Si l’on ignore pour l’heure l’identité du futur PM, l’actuel a 90% de chance de partir. Une source nous a confirmée l’intention du président de changer de PM mais sans dire qui viendrait.
Aujourd’hui, le président serait face à un arbitrage délicat, comme dans tout remaniement d’ailleurs. Il y a des nouveaux, qui veulent être appelés, estimant qu’il reste à présent deux ans d’ici la fin du second quinquennat. Donc, c’est maintenant ou jamais pour ceux-là pour être ministre.
Il y a ceux qui ne tiennent plus à leur confirmation seulement mais souhaiteraient avoir plus grands que là où ils sont. Il y a également ceux qui voudraient un secteur rattaché à ce qu’ils ont jusque-là. Il y a ceux encore qui rêvent de changer de poste pour aller occuper un de plus important.
Il y a enfin ceux qui pourraient venir de la société civile, de l’opposition ou d’autres secteurs. Mais s’il doit débaucher dans l’opposition, il faudrait voir ceux qui se sont rapprochés ces derniers temps.
A l’allure où vont les choses, le président, dans tout ça, ressemble au coach, courbé sur son calepin, le stylo à la main, qui envoie au réchauffement tout un pays. Tantôt, il regarde dans l’aire de jeu, tantôt sur son banc de touche, tantôt encore dans les tribunes ou les gradins, tantôt enfin du côté de ceux qui se réchauffent. Personne ne sait ce qu’il mijote dans sa tête.
Et comme nous l’avons toujours écrit, seul lui sait ce qu’il fera. Et il l’a dit ouvertement : n’ayant pas des confidents, personne n’est dans ses secrets. Personne ne sait ce qu’il va faire.
Mais une chose est certaine, quand on connaîtra le futur PM, si PM il y a, on saura si le président va trancher en profondeur d’une part et s’il a entendu la majorité silencieuse d’autre part.