Dans le sud-est de la Guinée, les transporteurs dont les remorques sont bloquées à Baala, localité frontalière située à moins de 5 kilomètres de Ganta, deuxième ville du Libéria, se disent excédés par la fermeture des frontières décidée par les autorités guinéennes, a-t-on appris sur place.
De la ligne rouge marquée par le pont situé entre la Guinée et le Libéria, jusqu’à la douane, règne un silence de cimetière.
Des éléments des forces de défense et de sécurité postés le long des débarcadères pour filtrer les passages des quelques rares personnes autorisées à franchir la frontière. Au niveau de la douane des gros camions, des remorques, sont alignés.
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Au-delà des contrôles douaniers, les transports évoquent des difficultés. Pour Morissara Kossia, transporteur effectuant des rotations entre le Libéria et N’Zérékoré, ‘’les difficultés rencontrées en ce moment sont énormes. Mais ce qui nous fatigue le plus, c’est le nombre limité des passagers qui nous est imposé. Il est prévu qu’un véhicule ait un chauffeur, deux apprentis et un convoyeur. Chose qui retarde généralement le débarquement. Ensuite quand le véhicule tombe en panne, on perd beaucoup de temps. Le plus dur c’est quand tu finis de déclarer tes bagages à la douane et que tu devrais payer de l’argent. Et si tu n’as pas tout l’argent au complet, tu risques de garer ton camion’’, regrette-t-il.
Même son de cloche chez Amara Soumaoro et Sékou Camara, tous chauffeurs. Ceux-ci tout comme les populations vivant le long de la frontière déplorent la fermeture des frontières. Tous appellent les autorités à leur réouverture, afin de leur permettre de reprendre leurs activités à la normale.
Les douaniers, très méfiants, disent être dans l’obligation de respecter strictement la décision du gouvernement.