Plusieurs anciens travailleurs de Rusal sont aujourd’hui oubliés. Malgré de loyaux services rendus pendant des années. Depuis le 12 avril 2012, date de la fermeture de l’usine, ils n’ont pas accès à l’usine et ils sont sans assistance malgré leurs contrats à durée indéterminée.
Ce groupe de travailleurs et les anciens syndicalistes sont, selon leur porte-parole, accusés d’être à l’origine de la fermeture de l’usine en 2012.
« C’est vraiment dommage que nous soyons victimes d’une injustice de la sorte. Nous avions été exclus de façon arbitraire de l’usine alors que nous ne sommes pas syndicalistes. Nous sommes privés de nos droits et nous n’avons pas été assistés. Les gens pensent que nous avions été à l’origine de la fermeture de l’usine. Et ce qui est grave, le gouvernement ne dit rien et ne réagit pas face à cette situation. Cela fait maintenant trois mois que la société a relancé la production« , regrette un ancien travailleur mis à la touche.
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Même son de cloche pour B.K, un membre du collège syndical de Rusal qui considère illégale cette exclusion: « nous avions mené une lutte pour l’amélioration de la condition de vie des travailleurs qui étaient exposés aux risques. Cette lutte nous l’avons menée dans les règles de l’art tout en respectant les conditions de grève. J’insiste que nous ne sommes pas à l’origine de la fermeture de l’usine. Les partenaires ont profité d’une situation pour fermer les portes. Nous avons mené des démarches auprès des autorités, des centrales syndicales, de l’inspection du travail et un peu partout pour que justice soit faite. Un protocole d’accord à été signé. Mais jusqu’à ce jour, aucune réaction du gouvernement et même de la direction de Rusal. C’est grave pour un Etat de droit.«
Pourtant, sur les points contenus dans le protocole du 12 mai 2014 relatifs aux contentieux sociaux de Friguia, Sotelgui, et Feralux, le gouvernement a invité officiellement la société RUSAL Friguia, à travers la lettre numéro 690/MEETFP/CAB du 31 décembre 2014, à régulariser dans les meilleurs délais, la situation des 58 travailleurs exclus de l’aide financière convenue lors de l’accord de Paris.
L’accord signé le 6 janvier 2015 entre le Gouvernement de la République de Guinée, représenté par Mohamed Diaré, ministre de l’Economie et des Finances et les représentants des Centrales Syndicales notamment la CNTG, l’UGTG, l’USTG, CGSL avec la médiation de Dr Alia Camara, Inspecteur Général du Travail.
Par ailleurs, faut-il souligner, que dans le souci d’équilibrer les informations comme le recommande la déontologie, Guinéenews a tenté, sans succès, d’entrer en contact via son courriel avec le chargé de communication de Rusal ainsi que par téléphone avec Alia Camara, l’Inspecteur général du Travail à Conakry.