Aly Jérémie Millimono, 18 ans et étudiant au département Anglais, a comparu ce mercredi 4 décembre 2024 à la barre du tribunal de première instance de Kaloum pour répondre des faits présumés de « fraude, tentative de fraude aux examens nationaux et complicité ».
Le prévenu est accusé par le ministère de l’Enseignement Pré-universitaire et de l’Alphabétisation d’avoir créée lors du BEPC session 2024 une plateforme WhatsApp où il aurait reçu des épreuves dudit examen national avant de les traiter et les partager aux candidats.
En détention à la Maison centrale de Conakry depuis le 28 juin 2024, Aly Jérémie Millimono a été entendu ce mercredi par le tribunal correctionnel. Lors de son interrogatoire, il n’a pas nié les faits. Il a mis l’occasion à profit pour présenter ses excuses au tribunal. « Je reconnais les faits. Je reconnais avoir créée le groupe WhatsApp. Je reconnais avoir reçu des sujets mais je ne les ai pas partagés aux élèves en classe d’examen. Je ne savais pas qu’il y avait des élèves dans le groupe. J’ai créé le groupe pour des motifs éducatifs. Je ne connais pas le nombre de membres qui était dans ce groupe », s’est-il expliqué.
Prenant la parole, l’avocat de la défense a sollicité une liberté provisoire pour son client. « Monsieur le président, nous demandons d’accorder la liberté provisoire au prévenu. Il sera présent à toutes les convocations du tribunal. A la barre ici, il a reconnu la tentative de fraude. Je vous prie de lui accorder une détention provisoire », a demandé l’avocat.
Le ministère public a, de son côté, demandé au tribunal de balayer d’un revers de la main les requêtes de l’avocat de la défense. « Monsieur le président, nous vous demandons humblement de rejeter cette demande de mise en liberté provisoire, parce que le prévenu a déjà 18 ans. Il est suffisamment réfléchi. Il a eu l’intelligence de créer un groupe WhatsApp, traiter des sujets et les partager. Il dit également avoir oublié les noms des administrateurs de ce groupe », a déclaré le ministère public avant de demander un renvoi pour cause de l’absence de l’agent judiciaire de l’Etat.
Le tribunal a rejeté la demande de mise en liberté provisoire sollicitée par l’avocat de la défense et a renvoyé l’affaire au 11 décembre prochain pour les plaidoiries et réquisitions.