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François Bourouno brise les suspicions : « Il n’y a aucune velléité de fermer le FODAC »

« Il n’y a aucune velléité de fermer le FODAC. Le FODAC n’est pas la propriété d’un individu. C’est une institution étatique mise en place pour financer les projets culturels et accompagner techniquement les acteurs culturels ».

Ces propos viennent d’être tenus en substance par le Secrétaire général du ministère de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat, à la faveur d’une conférence de presse qu’il anime à l’instant même au siège du département.

Une communication qui fait à une récente sortie des membres d’un collectif d’artistes pour dénoncer -entre autres- le fait que le ministre Alpha Soumah et son Cabinet aient décidé de suspendre la subvention des projets culturels.

« Vous avez appris spécifiquement qu’il y a des problèmes au FODAC. Pour nous, il n’y a pas de problèmes au FODAC. Je parle sous le contrôle d’un des membres du Conseil d’administration désigné par vous [acteurs culturels, ndlr]. Si quelqu’un devrait même crier, peut-être, c’est le département. Parce qu’on avait soumis des réformes, le Conseil d’administration a dit qu’il n’est pas d’accord. Et le ministère a accepté. C’est pour vous dire qu’on n’impose rien. Ce que nous avons instruit au FODAC, c’est qu’il y ait un manuel de procédures« , a expliqué Faya François Bourouno.

Aux dires du conférencier, sur la gestion du FODAC, le département a défini quatre produits. « Le premier produit, ça va être une subvention gratuite qui va être donnée aux acteurs culturels. Tous ceux qui ont des projets culturels vont soumettre leurs projets. L’analyse va être faite. Ils vont être financés sur cette base », a-t-il précisé.

Poursuivant, M. Bourouno a indiqué qu’il a été décidé de verrouiller le mécanisme de financement. Quand tu dis à un porteur de projet que tu as 100 millions, ce serait risqué de prendre les 100 millions dès le démarrage, de les donner au porteur du projet. Donne-lui une partie, selon le degré d’avancement, vous faites le décaissement. C’est le standard en la matière dans tous les pays du monde et tous les fonds existants », a-t-il rappelé.

De l’avis du Secrétaire général du MCTA, le travail du FODAC devrait dépasser l’octroi d’argent, en s’élargissant notamment au renforcement des capacités des acteurs.

« Vous partez dans d’autres pays comme le Sénégal ou le Burkina, les acteurs parlent moins de fonds nationaux, mais ils parlent des fonds sous-régionaux, des fonds internationaux. Il y a des fonds à l’Union européenne. Il y a des fonds à l’USAID. Il y a le Fonds des ambassadeurs américains qui finance les projets jusqu’à 500.000 dollars US chaque année. Est-ce qu’on forme nos acteurs pour les aider à elaborer des projets pour aller capter cet argent ? Donc, le travail du FODAC, c’est aussi aider les acteurs à se professionnaliser pour monter des projets bancables et aller chercher des financements au-delà de ce que l’État met à disposition », a enseigné Faya François Bourouno.

Et de conclure avec fermeté : « Nous ne pouvons pas, dans une dynamique de refondation, laisser que l’argent soit donné aux acteurs de façon dispersée, sans procédure normale, sans garantir la transparence, l’équité et l’égalité des chances. Donc, c’est ce travail qui est en train d’être fait« .

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