Les lampions se sont éteints jeudi 24 octobre sur les travaux de la première édition du sommet Russie Afrique qui s’est tenue dans la ville balnéaire russe de SOCHI.
Comme le ministre en charge des Investissements, celui de la Ville et de l’Aménagement du Territoire, Dr Ibrahima Kourouma, le ministre des Mines Abdoulaye Magassouba, le ministre de l’Enseignement Supérieur a été au nombre de ces Guinéens qui ont hissé haut les couleurs du pays à ce sommet de SOCHI. Ce dernier a eu à présenter le jeudi 24 octobre une communication sur le thème : ‘’Biosécurité : projets en cours et opportunités’’
Apparition du virus Ebola et la déstructuration du système sanitaire guinéen
Au cours de son intervention, le ministre Abdoulaye Yéro Baldé a tenu à magnifier l’apport de la fédération de Russie à la Guinée dans la lutte contre les maladies infectieuses, transmissibles notamment lors de l’apparition de la maladie à virus Ebola.
D’après le ministre de l’Enseignement Supérieur, cette maladie virale a été révélatrice de la défaillance du système sanitaire guinéen. Un dysfonctionnement structurel et infrastructurel du secteur qui s’est traduit, a-t-il précisé, ‘’par le manque d’infrastructures adéquates notamment de laboratoires de qualité, de Biobank pour la préservation et la sécurisation des échantillons, par l’insuffisance de chercheurs et praticiens de haut niveau’’.
La Russie, l’un des partenaires clés de la Guinée dans l’éradication de l’épidémie d’Ebola
Par la même occasion, le ministre Yéro a salué le soutien inestimable de la Russie ainsi que d’autres partenaires ayant contribué à l’éradication de cette épidémie de Ebola en Guinée.
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C’est grâce à l’implication des partenaires notamment de la Russie que la Guinée est dorénavant assez bien équipée pour faire face aux maladies infectieuses telles que Ebola, la rougeole, la fièvre lassa etc, a déclaré le ministre de l’Enseignement Supérieur.
Autre bénéfice de cette coopération entre les deux pays, a-t-il souligné, c’est la formation des chercheurs de haut niveau à l’IRBAG (Institut de Recherche en Biologie Appliquée de Guinée, ex-Pastoria) à Kindia ; la construction d’un centre russo-guinéen de recherche en épidémiologie et microbiologie et soins médicaux (CREMS) ; l’équipement de laboratoires de haute qualité et la fourniture de deux laboratoires mobiles de recherche.
A l’en croire, ‘’la Guinée dispose également d’une Biobank installée au laboratoire intermédiaire de l’institut Pasteur à l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry.’’
Absence de cadre juridique et les efforts fournis par la Guinée pour y remédier
Selon Yéro Baldé, l’autre handicap majeur ayant caractérisé la défaillance du système sanitaire guinéen, a été l’absence de textes légaux et d’institutions appropriées. C’est pourquoi, a-t-il indiqué, l’Agence Nationale de Sécurité sanitaire a été mise en place en 2016 pour faire face aux questions de biosécurité et de bio-sûreté.
« Un projet de loi est en cours de préparation pour faire face aux enjeux liés à la biosécurité et bio-sûreté qui sont devenus un sujet de préoccupation à l’échelle mondiale. En attendant, la Guinée a signé en mai 2019 au Nigeria, le Projet de règlement portant sur la prévention des risques biotechnologiques en Afrique de l’Ouest’’, a précisé le ministre de l’Enseignement Supérieur qui a, par ailleurs, rappelé la collaboration entre chercheurs guinéens et russes et qui a permis la ‘’publication conjointe d’un important article dans la revue scientifique Américaine ResearchGate en septembre dernier.’’
Un travail qui a porté, a-t-il fait remarquer, sur l’identification du virus Bombali en région forestière, une autre variante d’Ebola.