Le ministre de la Ville et de l’Aménagement du Territoire Dr Ibrahima Kourouma, a effectué ce samedi 7 avril une visite sur le site de l’ancienne forêt classée de Démoudoula, dans la commune de Ratoma, en haute banlieue de Conakry. Une démarche qui s’inscrit dans le cadre du suivi et évaluation de l’état du site après la démolition de certaines habitations qui y étaient anarchiquement construites. Après le constat, le Chef du département de l’Habitat a réitéré son engament à n’épargnera aucune personne qui tenterait de faire incursion au-delà des limites officielles.
Des dizaines de maisons ont été démolies sur le site de Démoudoula en 2017 par l’équipe technique du ministère de l’Habitat, assistée par le Génie militaire. Près d’une année après, les constructions n’ont pas repris sur le domaine. Un constat qui réjouit Dr. Ibrahima Kourouma.
«Aujourd’hui, je suis heureux de constater que les maisons qui ont été démolies n’ont pas repoussé. Les sources d’eaux qu’on y avait, sont aujourd’hui dégagées et on peut dire que nous sommes dans une situation sécurisée. On a également constaté que les occupants ont respecté la marge indiquée et c’est ce qui est important. Parce qu’on leur avait signifié de reculer d’un mètre et demi, ils l’ont fait et c’est l’essentiel», s’est félicité le ministre de la Ville.
Les endroits dégagés ne seront pas abandonnés à eux-mêmes, promet le ministre Ibrahima Kourouma qui précise que son département va se joindre à celui de l’Environnement afin de poursuivre le reboisement du site qui est entamé depuis le 15 juillet 2017.
«Nous allons travailler avec le ministère de l’Environnement pour que le reboisement continue. Parce que les arbres plantés ont poussé par endroits et sur d’autres parties, il n’y a rien. Donc, nous allons relancer la question au niveau du gouvernement. Mais ce qui est clair, c’est que l’Etat va s’approprier de ses terres », a fait savoir le ministre Kourouma.
«Nous allons utiliser tous les moyens possibles pour que tous ceux qui se trouvent dans une situation irrégulière, soient déguerpis. On m’a montré tout à l’heure une maison qui appartenait à l’ancien Secrétaire général du CNDD qui a été cassé. Donc, pourquoi pas les autres », a martelé le ministre de la Ville et de l’Aménagement du Territoire en réponse à une question relative à la possibilité de l’application de cette mesure de déguerpissement en cours aux hauts cadres de l’Etat qui se retrouveraient dans les situations que les autres citoyens qui sont maintenant frappés.
Il faut par ailleurs souligner que la forêt classée de Démoudoula était en voie de disparition suite l’envahissement du site par les constructions anarchiques. Mais grâce à l’intervention du département en charge de la Ville et de l’Aménagement, l’état du site inspire de plus en plus confiance et assurance.