Les représentants des forces vives et le Premier ministre Dr Bernard Goumou ne sont toujours pas parvenus à rompre le pain. Ce, malgré de multiples tentatives avortées, sous l’égide des chefs religieux. Ces derniers n’en démordent cependant pas, outre mesure. Et comptent mener la diligence à bon port. Il n’est donc pas question de jeter le manche après la cognée, dans cette médiation à pas comptés en proie à une sorte de yoyo.
Ainsi lundi, les deux parties antagonistes se sont retrouvées autour des faiseurs de paix, au centre islamique de Donka.
Rencontre qui a été mise à profit par les forces vives, pour réitérer les questions préjudicielles qui leur tiennent à cœur. Et dont elles exigent des réponses urgentes, avant le démarrage de tout dialogue avec le gouvernement de transition.
Il s’agit des points relatifs au retour des leaders politiques en « exil forcé ». Tels que Cellou et Sidya. Respectivement président de l’Ufdg et l’Ufr. Ainsi que la levée de l’épouvantail judiciaire qui plane au-dessus de la tête des acteurs sociopolitiques, dont la plupart sont sous contrôle judiciaire, depuis un certain temps. J’en passe et des meilleurs.
La balle serait donc dans le camp de l’exécutif, dont les concessions allant dans le sens d’une satisfaction de ces préalables, pourraient faire bouger les lignes. Et mener à une décrispation du climat politique.
Avec l’optimisme dont font preuve les missi dominici, depuis le début de cette médiation, il faut s’attendre à ce que l’on soit proche du bout du tunnel. Malgré le yoyo que connaît le processus. Chose qui ne ferait que renforcer les sceptiques dans leur conviction, qui est celle de ne pas grand-chose de cette junte. Accusée de n’en faire qu’à sa tête, dans la gestion de la transition.
Les échanges à fleurets mouchetés entre le ministre des Affaires étrangères Dr Morissanda Kouyaté et la chancellerie américaine de Conakry, autour du compte à rebours déclenché par cette dernière sur son site internet, sur la fin de la transition en dit d’ailleurs long sur la morgue de cette junte. Une junte au souverainisme sourcilleux, qui ferait pâlir de dépit un Bardamu. Qui pense que tous ces concepts de nationalisme, de patriotisme que sais-je encore, ne sont que pure absurdité.