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Forces vives de la nation : une auberge espagnole (Éditorial)

Les « forces vives » de la nation viennent de renaître de leurs cendres. Ce terme galvaudé parfois à dessein pour servir des causes inavouées, comme sous la transition de 2010, vient d’être remis au goût du jour par certains acteurs politiques et des entités de la société civile, en vue de jeter du poil à gratter sur le dos du locataire du palais Mohamed 5. Comme pour faire payer au président de la transition son refus de se faire régenter par le mandarinat de la classe politique. C’est du moins ce que croient certains observateurs avertis et non des moindres.

Il y a un comme symbole derrière le lancement du mouvement des forces vives ce jeudi, le lendemain de la mort de Thierno Mamadou Diallo, ce jeune collégien, qui s’est pris des balles, en pleine tête, lors des échauffourées du mercredi. A moins que ce ne soit plutôt des velléités de récupération politique de la part de ces forces vives. Dont la composition en elle-même est loin de rassurer l’opinion, si l’on se réfère au passé de certains de ses membres, qui sont loin d’être des parangons de vertu. De là, à voir dans ce mouvement une auberge espagnole voire un radeau de la méduse, il n’y a qu’un pas que certains observateurs ont vite fait de franchir.

Mais tâchons de revenir au contenu de cette première déclaration qui marque la naissance de ces « forces vives », version l’ère CNRD. Comme pour dire à chaque transition ses « forces vives ».

Dans sa déclaration, le mouvement qui a pour coordinateur national Jean-Marc Telliano, prend soin de dresser un réquisitoire au vitriol de la gestion de la transition par le CNRD.

C’est le cas notamment de ce que ces forces vives qualifient de « destruction aggravée de l’administration publique avec un grand risque de déconstruction de notre l’histoire commune en tant que Nation. »

Ou « le refus systématique et délibéré de la junte à mettre en place un cadre de dialogue inclusif pour la gestion de la transition, notamment la définition consensuelle du chronogramme de la transition, en violation des dispositions de la Charte et en dépit des multiples appels et démarches de la grande majorité des forces sociales et politiques du pays », « la posture du CNRD à gérer la transition de façon unilatérale avec arrogance et mépris », entre autres.

Les forces vives profitent aussi de cette déclaration pour faire la leçon au gouvernement de transition, dont les membres n’auraient pas à ce jour déclarer leurs biens. Leur déniant ainsi toute légitimité de vouloir nettoyer les écuries d’Augias.

 Autant, il y a cet adage qui dit que « tout peuple a le gouvernement qu’il mérite ». Cet aphorisme pourrait aussi s’appliquer à notre classe politique. Comme pour dire que « tout pays a les forces vives qu’il mérite.»

Car la plupart de ceux qu’on retrouve au sein de cette structure sont bien connus de l’opinion pour leur tribulation politique.

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